Ceci est une traduction d’un article par Jon Blistein et originalement publié dans Rolling Stone le 15 octobre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Rufus Wainwright Says Trump Playing ‘Hallelujah’ Cover ‘Height of Blasphemy’ avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
La campagne électorale de Donald Trump a été visée par une énième mise en demeure au sujet de la musique jouée lors de ses événements. Cette fois-ci, c’est la succession du chanteur montréalais Leonard Cohen qui l’a envoyée, après que les organisateurs aient joué un cover d’Hallelujah chanté par un autre artiste montréalais, Rufus Wainwright, lors d’un rally hier soir.
Rolling Stone est en mesure de confirmer que la compagnie d’édition de Cohen, Sony Music Publishing, a envoyé à la campagne de Trump une mise en demeure après l’événement. (Sony n’a pas immédiatement répondu à la demande de Rolling Stone pour un commentaire.)
Les artistes vexés par l’utilisation de leurs chansons lors d’événements de l’ancien président américain doivent habituellement passer par leurs éditeurs afin d’empêcher ce genre de situation. Cela est le cas car les campagnes politiques obtiennent de la part des éditeurs et des sociétés de gestion des droits des licences générales d'utilisation à des fins politiques, ce qui leur permet de jouer une multitude de chansons lors d'événements.
Ce n’est pas la première fois que Hallelujah se retrouve dans ce genre de bataille légale. En 2020, la chanson a été utilisée lors de la session de feux d’artifices de la Convention nationale républicaine, ce qui a poussé la succession de Cohen de dire qu’ils étaient «surpris et consternés que la convention» ait pris la décision de jouer la chanson, malgré que la succession de Cohen ait «spécifiquement refusé la demande d’utilisation de la convention».
L’avocat de la succession a aussi blagué que «Si (la convention) avait demandé une autre chanson, You Want it Darker, pour lequel Cohen a gagné un Grammy posthume en 2017, nous aurions pu considérer la demande d’utilisation de celle-là.»
Hallelujah est l’une des nombreuses chansons qui ont été jouées lors de l’événement bizarre de Trump hier soir, qui était censé être une séance de questions avec la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem. Mais après que plusieurs membres de l’auditoire aient eu besoin d’attention médicale, Trump a décidé d’annuler la conversation pour plutôt simplement écouter de la musique. La playlist contenait entre autres Y.M.C.A., des chansons d'Elvis et de Sinead O’Connor, ainsi que Rich Men North of Richmond, par Oliver Anthony, rapporte le New York Times.
Grimes s'ouvre sur les attaques nazi et antisémites contre ses fans
Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kalia Richardson, originalement publié par Rolling Stone le 28 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Grimes Addresses ‘Nazi-ism and White Supremacy’ in Online Fanbase, avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
La chanteuse canadienne Grimes a réagi à une vague d’attaques antisémites et racistes parmi ses fans. Dans un message publié sur X ce lundi, Grimes s’est adressée aux trolls sur internet, qui l’accusent de promouvoir un agenda alarmant, sur son forum Reddit.
«Si c’était pas clair- ****je dénonce haut et fort le Nazisme et la suprématie blanche****», a-t-elle écrit dans son message, ajoutant que Reddit refusait de prendre la situation en compte. «JE suis désolée de ne pas avoir pris ça au sérieux plus tôt, je n’avais pas réalisé l’étendue de la situation. Mais il a été porté à mon attention par certains d’entre vous que ceci a créé beaucoup de trouble.»
Grimes ajoute que des trolls ont harcelé, traqué, et contacté les lieux de travail de certains membres de sa famille et de ses amis. Elle a aussi encouragé les fans à la contacter, et a promis qu’elle ferait des efforts pour adresser les plaintes pour harcèlement.
«Je suis triste de la division dans le monde en ce moment», a continué Grimes. «Et je suis vraiment désolée que qui que ce soit ait eu à voir des choses super toxiques et négatives dans la communauté des fans de Grimes, à cause de moi. Et désolée à tous les fans que je connais qui ont aussi eu à subir ça.»
Cette prise de parole tombe à point, après le «signe de la main» qu’a fait Elon Musk, avec qui elle partage trois enfants, lors d’un rallye pour l’inauguration de Donald Trump. Alors que Musk remerciait la foule, des critiques sur internet ont remarqué la forte ressemblance avec un salut nazi. En réponse à ce moment viral, Musk a choisi la voie du mépris, faisant des blagues à thèmes nazi sur X, et partageant des messages comme «traiter tout le monde d’Hitler, c’est tellement ringard.» Depuis que Musk a repris la plateforme en 2022, une hausse considérable de publications et de commentaires racistes et antisémites a été observée.
Grimes, de son vrai nom Claire Boucher, est devenue au tournant de la dernière décennie un nom important dans la art-pop avant-gardiste, se faisant remarquer sur la scène locale montréalaise, alors qu’elle étudiait à McGill. Sa relation avec l’homme le plus riche du monde s’est faite à travers Twitter, lorsque des internautes ont remarqué qu’ils avaient tous les deux fait la même blague très nichée.
Le couple partage trois enfants: X Æ A-Xii, Exa Dark Sideræl, et Tau Techno Mechanicus. Le couple s’est formé en 2018, et s’est séparé en 2021, Grimes faisant appel à la justice pour la garde de leurs enfants, en 2023. Ils ont depuis gardé privée la nature de leur relation.
Plus tôt ce mois-ci, Grimes, vêtue d’un voile éthérée, a surpris les fans lors d’une performance à la sphère de Las Vegas, aux côtés de l’artiste EDM Anyma.