Ceci est la traduction adaptée d’un article de Cheyenne Rountree par Rolling Stone le 14 février 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Jay-Z, Sean Combs Accuser Drops Sexual Assault Lawsuit avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Une femme qui avait affirmé avoir été agressée sexuellement à l'âge de 13 ans par Jay-Z et Sean «Diddy» Combs lors d'une fête après les MTV Video Music Awards en 2000 a volontairement retiré sa plainte, selon des documents judiciaires obtenus par Rolling Stone.
L’accusatrice, identifiée comme Jane Doe, a déposé des documents vendredi soir pour informer la cour qu’elle retirait sa plainte avec préjudice, ce qui signifie qu’elle ne pourra pas la déposer à nouveau. Les avocats de Combs ont déclaré à Rolling Stone qu’aucun accord n’avait été conclu entre les parties. Tony Buzbee, l'avocat représentant Jane Doe, a refusé de commenter.
Le fondateur de Roc Nation, Shawn Carter de son vrai nom, a fermement nié cette accusation «odieuse» après avoir été nommé dans une plainte amendée en décembre. Dans une déclaration transmise à Rolling Stone, Carter a salué la nouvelle comme une «victoire».
«Les allégations frivoles, fictives et révoltantes ont été rejetées, a déclaré Carter. Cette plainte civile était sans fondement et n’aurait jamais abouti. L’histoire fictive qu’ils ont inventée était risible, si ce n’était la gravité des accusations. Je ne souhaiterais cette expérience à personne.»
«La souffrance que ma femme, mes enfants, mes proches et moi-même avons endurée ne pourra jamais être effacée, a-t-il poursuivi. Cet avocat opportuniste peut déposer une plainte en se cachant derrière Jane Doe et lorsqu’ils réalisent rapidement que leur tentative d’extorsion va échouer, ils peuvent s’en aller sans aucune conséquence. Le système a échoué. Les tribunaux doivent protéger les victimes, BIEN SÛR, mais avec la même responsabilité éthique, ils doivent aussi protéger les innocents contre des accusations sans la moindre preuve. Que la vérité triomphe, autant pour les victimes que pour ceux qui sont faussement accusés.»
Jane Doe a d’abord déposé sa plainte contre Combs en octobre, ajoutant ensuite Carter comme défendeur. Dans sa plainte, Doe a affirmé qu’elle s’était rendue à New York dans l’espoir d’assister aux MTV Video Music Awards en 2000. Au lieu de cela, elle aurait rencontré un chauffeur travaillant pour Combs, qui l’aurait emmenée à l’afterparty du fondateur de Bad Boy Entertainment quelques heures plus tard.
Lors de la fête, la femme a affirmé avoir commencé à discuter avec d’autres invités, dont le musicien Benji Madden, avant de se sentir étourdie après avoir bu. Elle aurait alors cherché à se reposer dans une chambre. Selon sa plainte, Combs, Carter et une célébrité féminine non identifiée seraient ensuite entrés dans la pièce. Doe a affirmé que les deux hommes avaient pris tour à tour part à l’agression, sous les yeux de la célébrité féminine. L’incident présumé se serait terminé lorsqu’elle aurait frappé Combs au cou et réussi à s’échapper. Elle aurait alors couru jusqu’à une station-service voisine et appelé son père pour qu’il vienne la chercher.
Le récit de la femme a rapidement été remis en question après une entrevue accordée à NBC, où elle a admis avoir commis «quelques erreurs». Son père a également déclaré à la chaîne qu’il ne se souvenait pas être venu la chercher, affirmant qu’il se rappellerait d’un aller-retour de dix heures pour récupérer sa fille adolescente. Un représentant de Madden a par ailleurs affirmé que ce dernier était en tournée avec son groupe Good Charlotte à Chicago à cette période. «J’ai peut-être fait une erreur d’identification», a déclaré la femme à NBC dans une interview de suivi, mais elle a maintenu son témoignage sur les événements de cette nuit-là.
L'avocat de Carter, Alex Spiro, a mis en avant les incohérences présumées dans le témoignage de la femme dans des documents judiciaires, exhortant un juge à rejeter la plainte de Jane Doe contre son client. «En faisant face à des accusations odieuses et mensongères, Jay a fait ce que peu peuvent faire : il a résisté, il n’a jamais conclu d’accord, il n’a jamais payé un seul sou, il a triomphé et a lavé son nom», a déclaré Spiro dans un communiqué fourni à Rolling Stone vendredi.
Bien que Doe ait retiré sa plainte, Buzbee pourrait toujours être engagé dans une bataille juridique avec Carter, qui a dirigé sa colère contre l’avocat basé à Houston. En décembre, Carter a poursuivi Buzbee pour extorsion et diffamation en raison de ses déclarations et des méthodes utilisées dans l’affaire de Doe. Buzbee a riposté en intentant sa propre action en justice contre l’entreprise du rappeur, Roc Nation, et le cabinet d’avocats Quinn Emanuel, affirmant qu’ils utilisaient des «agents clandestins» pour inciter illégalement d’anciens clients de Buzbee à déposer des plaintes «frivoles» contre lui.
Pendant ce temps, Combs est resté en grande partie à l’écart de l’affaire Doe, hormis le fait d’avoir nié toutes les accusations d’agression sexuelle. À 55 ans, il fait toujours face à plus de 45 autres poursuites civiles intentées par des hommes et des femmes l’accusant d’agressions. Combs est actuellement détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, en attendant son procès pénal pour complot de racket et trafic sexuel. Il a plaidé non coupable.