Skip to content
Recherche

Lady Gaga a trouvé sa «confiance absolue» avec «Mayhem»

«J’ai toujours eu l’impression de jouer deux personnes différentes et j’avais l’impression de m’effondrer dans les deux cas», confie-t-elle à Rolling Stone.

Lady Gaga a trouvé sa «confiance absolue» avec «Mayhem»

Lady Gaga

Frank Lebon*

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Tomás Mier par Rolling Stone le 6 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Lady Gaga Found ‘Peak Confidence’ on ‘Mayhem’: ‘Now I Really Feel Like Myself’ avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Lorsque Lady Gaga a commencé à travailler sur son nouvel album, Mayhem, elle a senti l’énergie sombre et menaçante de ses deux premiers albums — The Fame Monster et Born This Way — l’attirer à nouveau.


«C’était vraiment puissant, confie-t-elle lors d’un récent appel avec Rolling Stone. Peut-être que sur mes quatre derniers albums, je m’en étais éloignée pour essayer différentes choses, mais là, c’était un retour à ces rêves gothiques.»

Sur Mayhem, Gaga puise dans l’esthétique hantée et les sonorités qui ont conquis ses fans à l’époque où elle avalait des chapelets et posait avec des cadavres au début de sa carrière. Les paroles et les clips de Abracadabra et Disease y font allusion, mais ils incarnent aussi une Gaga plus affinée, avec 16 ans de carrière, 14 Grammy et désormais sept albums à son actif.

«Je voulais revisiter le passé tout en explorant de nouveaux horizons, ce qui, je pense, est difficile à faire, dit-elle à propos de Mayhem. Il y a quelques moments sur l’album où certaines personnes pourraient se dire : "Oh, ça me rappelle ça", parce que j’ai un style qui m’est propre, mais j’ai fait un effort musical pour explorer un nouvel espace.»

Elle cite Killah, un morceau de funk industriel avec Gesaffelstein, comme la chanson dont elle est la plus fière. Vers la fin de l’album, elle glisse une ballade d’amour envoûtante, Blade of Grass, inspirée de la demande en mariage de son fiancé, Michael Polansky. Elle rend également hommage au Québécois Rick Genest, alias Zombie Boy (décédé en 2018), en nommant une chanson en l'honneur de ce mannequin emblématique de Born This Way.

Sans maquillage, les cheveux en couettes et emmitouflée sous une grande couverture, Gaga s’est confiée à Rolling Stone sur la façon dont elle a affronté ses insécurités et sur pourquoi Mayhem est un album qui parle de trouver la résilience au cœur du chaos.

Félicitations pour Mayhem. Y a-t-il une chanson en particulier qui vous a poussée hors de votre zone de confort?

Probablement Killah. J’adore tellement sa production. Le seul instrument live sur tout l’album est une guitare, c’est un morceau vraiment fun. Il respire la confiance. Mais c’était un ressenti et un groove totalement nouveaux pour moi. Et pour être honnête, je ne suis pas toujours aussi confiante. Je suis quelqu’un qui peut se sentir profondément insécure, mais sur cette chanson, c’est la confiance absolue. C’est aussi une partie du voyage de Mayhem, qui représente une nuit entière. Si on pense à l’album comme à une nuit complète, ce titre incarne ce moment où on se sent au top.

Quand j’ai vu la liste des chansons, j’ai été ému de voir que Zombie Boy [le mannequin et artiste Rick Genest, qui apparaît dans le clip de Born This Way] avait inspiré un titre. Qu’est-ce que cette chanson représente pour vous?

Je pense que Rick était une personne inspirante. Et quand je travaillais sur cette chanson, qui est avant tout une grande célébration, ce mot m’est venu spontanément en tête. Ce morceau représente ce moment de la nuit où vous et vos amis réalisez que vous allez vous réveiller en mauvaise forme le lendemain parce que vous vous amusez trop — c’est l’idée d’être un zombie au matin. Mais bien sûr, il était une véritable source d’inspiration.


Dans une entrevue avec Rolling Stone en 2010, vous décriviez la création de Born This Way comme un gâteau avec un glaçage amer. Vous disiez : «Le message de cette nouvelle musique est plus amer qu’avant, car plus le gâteau est sucré, plus le glaçage peut être amer.» Comment percevez-vous Mayhem avec cette analogie?

Ça fait encore beaucoup de sens aujourd’hui parce qu’il y a quelque chose de sombre sous cet album; une sorte d’inconfort sous-jacent, quelque chose de difficile à affronter. Born This Way était un album bien plus axé sur la justice sociale. Mayhem, pour moi, parle avant tout de résilience et aussi de chaos. Nous devons être résilients face au chaos. C’est donc les deux à la fois. Je pense aussi que j’ai exploré l’amertume d’une manière sonore plus poussée sur cet album que sur mes précédents.

Vous avez mentionné que cet album reflète qui vous êtes aujourd'hui. Comment décririez-vous la Lady Gaga de 2025?

Je dirais que la Lady Gaga de 2025 est vraiment connectée à son art. Je suis beaucoup plus détendue. Je me sens plus à l’aise dans ma peau. J’ai totalement intégré qui je suis; je suis à la fois Lady Gaga et Stefani. Avant, j’avais toujours l’impression de jouer deux personnes différentes et j’avais l’impression de m’effondrer dans les deux ca. Maintenant, je me sens vraiment moi-même. L’autre jour, je suis allée dans ce bar à New York où j’écrivais de la musique sur des serviettes quand j’avais 19 ou 20 ans. Je sais, c’est trop jeune pour être dans un bar, mais j’y étais. Je retournais là-bas de temps en temps et je me sentais triste, presque éloignée de ma communauté et de ce que j’y avais construit. Ça me semblait presque appartenir à une autre vie. La dernière fois que j’y suis allée, je me suis sentie plus entière que jamais et c’était vraiment agréable. C’était agréable d’être là. Quand je me sens créativement épanouie, c’est là que je me sens le plus moi-même.

Vous terminez l'album avec deux chansons d'amour : Blade of Grass et Die With a Smile. C'est un peu comme une fin heureuse?

Oui, oui. Et la première chanson d’amour, Blade of Grass, est beaucoup plus étrange et tendue. Je l’ai écrite après que Michael m’ait fait sa demande en mariage. La chanson parle d’un souvenir que j’ai de nous dans notre jardin où il m’a dit : «Quand je te ferai ma demande, qu’est-ce que je suis censé faire?» Et j’ai répondu : «Tu peux simplement m’enrouler une brin d’herbe autour du doigt dans le jardin, je dirai oui.» Mais dans ce jardin, chez nous, tant de choses se sont passées. C’était le souvenir du passé qui me hantait, la perte d’amis, la perte de proches. J’ai un ami qui s’est marié dans mon jardin et qui est décédé du cancer. Alors je me souvenais que ce moment heureux et cette chose joyeuse dans ma vie se déroulaient dans le même endroit, c’était un moment doux-amer.

C’était donc étrange, tendu, avec des accords vraiment menaçants. Mais ensuite, Die With a Smile est vraiment pleine d’espoir, rêveuse et classique et c’est là que le chaos se termine finalement. La beauté de l’album, c’est que le chaos ne se répète pas. Il se termine.

Plus de nouvelles

Le Couleur annonce «une pause d’une durée indéterminée»
Andy Jon

Le Couleur annonce «une pause d’une durée indéterminée»

Après 15 ans d’existence, le groupe électro-pop montréalais Le Couleur annonce un hiatus.

Connu pour son style unique qui fusionne french touch, disco, pop et musiques électroniques, le groupe a signé en carrière quatre albums studio et deux EPs.

Keep ReadingShow less
Paul «Polo» Bellemare, le chanteur des Frères à ch’val, est décédé à l’âge de 68 ans

Paul «Polo» Bellemare

Facebook

Paul «Polo» Bellemare, le chanteur des Frères à ch’val, est décédé à l’âge de 68 ans

Le chanteur du groupe Les Frères à ch’val, qui a connu un grand succès à la fin des années 1990, est décédé lundi soir à l’âge de 68 ans après un long combat contre le cancer.

Son frère, Pierre Bellemare, en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux. «Aujourd'hui, notre frère bien-aimé s'est éteint, dans la paix et la sérénité, tenant la main de sa conjointe et de sa fille dans les siennes. […] Ayons une pensée émue pour notre Voisin d'en Bas, afin que son Grand Voyage vers les cimes infinies de l'Univers soit accompagné de notre amour. XXX»

Keep ReadingShow less
Justin Bieber sent qu'il se «noie» dans la haine
Dave Sandford/NHLI via Getty Images

Justin Bieber sent qu'il se «noie» dans la haine

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Larisha Paul, originalement publié par Rolling Stone le 17 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Justin Bieber Feels Like He’s ‘Drowning’ In Pent Up Hate ‘From All of the Hurt’ He Has Experienced avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Justin Bieber a publié une autre story semi-cryptique sur Instagram, révélant une réflexion candide sur les attentes et la perception des autres. La semaine dernière, il a écrit se sentir comme un imposteur, et admet qu’il se sent souvent «mal équipé et mal qualifié» après des années à se faire dire qu’il mérite tout ce qu’il a. Cette semaine, Bieber rumine sur ce qu’il devrait faire avec toute cette haine amassée qu’on lui a dit de ne pas exprimer.

Keep ReadingShow less
«Hamilton» débarque à Montréal
Image via Disney+

«Hamilton» débarque à Montréal

La comédie musicale à succès Hamilton sera présentée à la Place des Arts de Montréal du 19 août au 7 septembre 2025. Après avoir conquis Broadway, Londres et Toronto, le spectacle s’arrête enfin dans la province. Les billets seront mis en vente le lundi 24 mars prochain.

Créée par Lin-Manuel Miranda, Hamilton revisite l’histoire d’Alexander Hamilton, père fondateur des États-Unis, dans une mise en scène musicale qui intègre de manière anachronique hip-hop, jazz, R&B et grandes envolées théâtrales. Adaptée de la biographie écrite par Ron Chernow, la production a créé une petite révolution dans le monde des musicals. Couronné de 11 Tony Awards, d’un Grammy, d’un prix Pulitzer et de nombreux autres honneurs, le spectacle a eu un impact considérable sur la culture populaire et l’éducation.

Keep ReadingShow less
Au moins 59 morts dans un club en Macédoine du Nord
Robert ATANASOVSKI / AFP via Getty Images

Au moins 59 morts dans un club en Macédoine du Nord

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Daniel Kreps, originalement publié par Rolling Stone le 16 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé At Least 59 Dead After Concert Pyrotechnics Spark Nightclub Fire in North Macedonia avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Au moins 59 personnes ont perdu la vie et 150 autres ont été blessées, lorsque le système pyrotechnique a créé un feu qui a engouffré la salle comble d’un club de la ville de Kochani, en Macédoine du Nord.

Keep ReadingShow less