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Pleins feux sur: Eadsé

La jeune artiste wendate démontre l’étendue de son talent avec «Healer», un premier album pop aux accents de soul empreint d'une grande sagesse

Pleins feux sur: Eadsé

Eadsé

La CLIC

Tel un tournesol, Eadsé tend vers le soleil. Malgré les épreuves que la vie a mises sur son chemin, l’autrice-compositrice-interprète originaire de la communauté de Wendake, près de Québec, est habitée d’un espoir inébranlable qu’elle chante avec puissance en français, en anglais et en wendat. Après tout, «rien n’arrive pour rien», soutient la principale intéressée qui lance aujourd’hui Healer, un album soul-pop introspectif et baigné de lumière. Entrevue avec une artiste à découvrir.

On dit toujours qu’un premier album est une carte de visite. Qu’aimerais-tu que le public retienne de cette œuvre?


Healer, c’est un album de guérison. Il y a vraiment un aspect spirituel dans ma démarche. J’ai envie que les gens ressentent ça. L’idée est d’aller dans le positif. Il y a des sujets dans mes chansons des fois qui sont plus difficiles à aborder, mais il y a toujours une lueur d’espoir. Certaines chansons commencent plus dark, mais plus elles avancent, plus elles tendent vers la lumière.

Justement, tu abordes des thèmes porteurs de sens, comme la dépression et la résilience sur Healer, dont le titre fait écho au concept de guérison. Comment la musique fait-elle partie de ce processus pour toi?

C’est différent dans chacune des chansons. Par exemple, Owen I aborde la dépression post-partum. Je sens que chaque fois que je vais chanter cette chanson, je vais guérir un peu plus. Créer me permet vraiment de me libérer, ça me fait lâcher prise sur certaines choses. Parfois aussi, par mes chansons, je manifeste ou projette ce que je voudrais être ou ressentir, au lieu de sombrer dans le négatif. La musique m’aide à rester dans cet état d’âme.

Ce premier album permet aussi de démontrer l’étendue de ton talent. Tu te démarques particulièrement grâce à ta voix chaleureuse, qui peut être à la fois très douce et puissante. As-tu toujours chanté?

Oui. Ma mère m’a toujours dit que, dès que j’ai fait des sons, j’ai chanté. Aussi, j’ai commencé le piano classique tôt dans ma vie, j’avais juste sept ans, et j’ai commencé à composer mes propres chansons à 12 ans. La musique a toujours été présente pour moi. J’ai fait mes études dans ce domaine. J’ai toujours su que j’allais en faire dans ma vie.

Tu dis que ton grand-père a été ton guide dans ton parcours musical, peux-tu m’en dire plus à ce sujet?

J’ai écrit ma chanson Le corbeau [sur le EP My Good Friend] pour lui. Il est décédé quand j’avais juste six ans. J’ai toujours senti une connexion avec lui, malgré le fait qu’il n’était pas là physiquement. On est issu du clan du loup et de la famille du corbeau chez nous. Pour moi, le corbeau, c’est lui. Il est aussi une grande source d’inspiration pour moi parce qu’il était médecin alors qu’à son époque, un Autochtone ne pouvait pas aller à l’université. C’est vraiment un beau modèle de persévérance et de détermination.

Tu ratisses très large dans tes influences musicales – tes chansons puisent dans le soul (Nonsense) la pop dansante (Ya’nadahkwa’), le classique (Owen I), la musique traditionnelle autochtone (Wendat Endi’) et le hip-hop (I’ll Keep Dreaming en duo avec Sensei H). Qu’est-ce qui t’a attiré vers cette diversité musicale?

C’était vraiment instinctif. On dirait que je n’ai pas réfléchi, je ne me disais pas : il faut que j’aille dans tel style. Je suis vraiment allée dans ce qui m’inspirait sur le moment. Avec Simon Walls, qui m’a aidé à la réalisation et aux arrangements, on a fait un mood board. On a fait aussi une grosse playlist avec toutes sortes de chansons dont on voulait s’inspirer. On y est allé une chanson à la fois et, une fois en studio, ça s’est fait assez naturellement. Ensuite, j’ai accordé une grande importance à l’ordre des chansons sur l’album, c’est vraiment un fil conducteur.

Ton nom d’artiste Eadsé [qui se prononce É-a-dsé] signifie «ma bonne amie» en langue wendat. Peux-tu m’en dire plus sur sa provenance?

Ce nom, je l’ai eu à la naissance. L’ancien grand chef de Wendake, Max Gros-Louis [décédé le 14 novembre 2020], me l’a donné. Max a un peu joué le rôle de grand-père dans ma vie. Je fais aussi de la peinture et j’ai toujours signé mes projets artistiques Eadsé. Même quand j’étais plus jeune, mes amis m’appelaient ainsi. C’était donc tout naturel.

Parlant de Max Gros-Louis, tu lui as dédié la pièce instrumentale Oné-Onti sur ton EP sorti en 2021. Elle compte plus de six millions d’écoutes sur Spotify. Comment expliques-tu ce succès?

Cette pièce ne devait même pas être sur le EP au départ. Je l’ai écrite quand Max est tombé malade et qu’il était en fin de vie. Oné-Onti, c’était son nom, ça veut dire le grand pagayeur. En la composant, j’imaginais Max qui s’en allait sur son canot pour son dernier voyage. Je me suis assise au piano, j’ai joué les premières notes et la mélodie est venue très rapidement. Ça arrive souvent que l’inspiration me vienne comme ça. C’est drôle parce que la pièce s’est mise à jouer pendant un de mes cours de yoga! J’étais super surprise. Elle a autant d’écoutes parce qu’elle est sur des listes de lecture. Avec les statistiques auxquelles j’ai accès, je vois qu’elle voyage partout dans le monde, c’est assez fou et impressionnant. Je suis contente que cette pièce en particulier résonne autant. Elle est vraiment importante pour moi.

 
     
  • Healer est disponible sur les plateformes d'écoute.
  •  
  • Les détails du spectacle de lancement seront annoncés le 11 mars.

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Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé
Chris Walter/WireImage

Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kori Grow, originalement publié par Rolling Stone le 22 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Ozzy Osbourne, Black Sabbath Singer and Heavy Metal Pioneer, Dead at 76 avec la permission de son auteur. Notez que compte tenu de la nature de l'article, plusieurs informations, subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Ozzy Osbourne, légende singulière du métal dont le groupe Black Sabbath a pratiquement inventé le heavy metal, et qui est par la suite devenu une figure de la téléréalité, est décédé mardi à l’âge de 76 ans.

La famille d’Osbourne a confirmé son décès dans un communiqué: «C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était entouré de sa famille et d’amour. Nous demandons à tous de respecter notre intimité en cette période difficile.»

Aucune cause exacte de décès n’a été donnée, bien qu’Osbourne ait souffert de nombreux problèmes de santé ces dernières années, notamment la maladie de Parkinson et des blessures subies lors d’une chute nocturne en 2019.

Le chanteur avait une présence scénique électrisante et imprévisible, ainsi qu’un sens de l’humour sec qui lui a valu l’affection de hordes de fans. Son énergie fébrile a contribué à transformer les hymnes qu’il chantait — Iron Man, Paranoid et Crazy Train — en incontournables des stades. Membre fondateur de Black Sabbath, il a contribué à établir les fondations du heavy metal, tout en restant humble quant à sa place dans l’histoire de la musique. Il connaissait ses limites, parlait ouvertement de ses dépendances, et cherchait toujours à s’améliorer. Il incarnait l’outsider pour qui tout le monde voulait prendre parti.

En tant que prophète de l’apocalypse chez Black Sabbath, Osbourne savait évoquer une véritable terreur dans ses cris perçants, ce qui amplifiait la puissance des lamentations lourdes du groupe. Lorsqu’il hurlait «What is this that stands before me, figure in black which points at me?» dans Black Sabbath, c’était une performance digne d’un film d’horreur. Il chantait Iron Man, récit d’un golem trahi en quête de vengeance, avec une fureur crédible. Et lorsqu’il hurlait «Dreams turn to nightmares, Heaven turns to Hell» dans Sabbath Bloody Sabbath, c’était avec une rage démoniaque que même Milton n’aurait su évoquer. Il donnait un sens à la lourdeur surnaturelle du groupe et l’ancrait dans le réel d’une façon qui a résonné chez des millions de personnes depuis des décennies.

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