La police d’Avon et Somerset a annoncé avoir mis fin à son enquête visant le groupe de rap irlandais Kneecap, à la suite de sa performance au festival de Glastonbury. Cette enquête, ouverte à la fin juin, portait sur de possibles infractions à l’ordre public en lien avec des propos politiques tenus sur scène. Après avoir consulté le Crown Prosecution Service, les enquêteurs ont conclu qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes «pour offrir une perspective réaliste de condamnation». Aucune charge ne sera donc portée contre le trio pour cette prestation.
Sur Instagram, Kneecap a réagi en publiant une capture d’écran d’un courriel des autorités confirmant la décision. En légende, le groupe a qualifié l’enquête de «political policing intimidation», traduisant leur perception d’une tentative d’intimidation de la part de l’État britannique. «Une partie de l’intimidation policière est terminée», ont-ils écrit, sans pour autant commenter les autres procédures en cours.
Si l’enquête liée à Glastonbury est close, l’un des membres du groupe, Mo Chara, demeure inculpé au Royaume-Uni en vertu des lois antiterroristes. L’accusation repose sur une vidéo datant de novembre 2023, dans laquelle on le voit brandir un drapeau associé au Hezbollah lors d’un concert à Londres. Cette séquence a refait surface après la prestation controversée du groupe à Coachella, marquée par des messages pro-palestiniens. Kneecap a depuis précisé qu’il ne soutenait ni le Hezbollah ni le Hamas.
Pendant ce temps, les autorités britanniques poursuivent leur enquête concernant le duo britannique Bob Vylan, également présent à Glastonbury. Leur performance avait déclenché une vive controverse lorsqu’ils ont lancé un slogan incitant la foule à scander «Death to the IDF», en référence à l’armée israélienne. Les enquêteurs ont confirmé que des démarches étaient toujours en cours au sujet de ces propos.
Cette mise à jour survient alors que des groupes de pression au Canada demandent au gouvernement de bloquer la venue de Kneecap et Bob Vylan, tous deux attendus pour des concerts à l’automne.
















Kanye West rencontre un rabbin, s'excuse pour ses commentaires antisémites
Kanye West a rencontré un rabbin et présenté ses excuses pour ses propos antisémites.
Le rappeur, qui se fait désormais appeler Ye, a rencontré ce mardi un rabbin new-yorkais de renom, Yoshiyahu Yosef Pinto, afin d’aborder les diatribes antisémites qu’il a tenues sur les réseaux sociaux au cours des dernières années. Le rabbin est un proche allié du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Il n'est pas clair qui a mis Pinto et Ye en contact.
Dans une vidéo de la rencontre diffusée en ligne, on voit l’artiste tenir la main du rabbin et s’excuser, attribuant ses déclarations passées à son trouble bipolaire. «Je me sens vraiment béni de pouvoir m’asseoir ici avec vous aujourd’hui et simplement prendre mes responsabilités. Je faisais face à divers problèmes liés à mon trouble bipolaire, ce qui amplifiait mes idées jusqu’à un point où j’oubliais la protection des gens autour de moi, ou la mienne», a dit le rappeur.
«Je voulais donc venir ici et assumer mes actes», ajoute-t-il. «Parfois, les gens ne comprennent pas bien ce qu’est le trouble bipolaire, ses causes ou la façon dont on agit lorsqu’on vit avec cette maladie.»
Le rabbin, par l’entremise d’un traducteur, a ensuite qualifié West de «très bon homme» avant de le prendre dans ses bras. Dans une publication sur Instagram, Pinto a déclaré: «Une personne n’est pas définie par ses erreurs, mais par la manière dont elle choisit de les corriger. C’est là la véritable force de l’être humain: la capacité de revenir sur ses pas, d’apprendre et de bâtir des ponts d’amour et de paix.»
Pinto ajoute également qu’il espère que cette conversation «serve d’exemple au monde quant au pouvoir de la foi et de la réconciliation».
Kanye West a essentiellement ruiné sa réputation dans les dernières années, en partie à cause de ses diatribes antisémites publiées sur X, une plateforme qui n'est pas particulièrement reconnue pour la modération de commentaires haineux, mais qui a dû sévir et fermer le compte de West. De plus, ses commentaires haineux lui ont valu de perdre son gigantesque contrat avec Adidas, et le rappeur est maintenant impliqué dans plusieurs poursuites intentées par d'anciens employés et collaborateurs.
Ces controverses n'ont pas aidé à l'aboutissement de Bully, le prochain album annoncé par West, maintes fois délayé.