Skip to content
Recherche

Chiara Savasta veut mettre un peu de punk dans votre pop

La chanteuse fait paraître un deuxième EP en carrière: brand new girl, brand new machine.

Chiara Savasta veut mettre un peu de punk dans votre pop

Chiara Savasta trace peu à peu son chemin dans le paysage musical québécois avec brand new girl, brand new machine, un deuxième EP où une pop fiévreusement actuelle s'habille de nuances indie et post-punk. Plus assumé que son premier projet, Summerhood, paru en 2022, cet opus concrétise le son de la jeune artiste.

À seulement 23 ans, Chiara Savasta est la plus récente recrue de l’étiquette Cult Nation, qui compte déjà Charlotte Cardin et Alicia Moffet dans ses rangs. Quand même pas pire, pour quelqu’un qui s’est mis à la musique que durant la pandémie. Toutefois, elle avait déjà l’expérience de scène pour l’aider. Originaire de la banlieue de St-Bruno, sur la Rive-Sud de Montréal, Savasta se démarque à l’origine dans le domaine de la danse.


«Je faisais de la danse hip-hop de manière sérieuse. Je me pratiquais cinq jours par semaine, je faisais des compétitions un peu partout», dit Chiara Savasta, à quelques jours du lancement de l’EP. «Entre mes cours de danse, je chantais dans les corridors et des gens m’ont dit que je chantais bien. Ça m’est resté dans la tête, mais ça a pris du temps avant de m’y mettre plus sérieusement», dit celle qui caressait le rêve d’être danseuse-chorégraphe pour des artistes musicaux.

Toutefois, comme beaucoup de gens dans l’environnement de la danse, Chiara éprouve à la sortie du secondaire un désir d’essayer autre chose, après s’être donnée corps et âme dans une industrie très rude et intense. «Je voulais simplement prendre une pause, je croyais retourner à la danse. Mais je suis tombé un peu par hasard dans la musique, et j’ai tellement aimé ça que j’ai jamais arrêté.»

En 2020, alors que les confinements et couvre-feu se succèdent, la jeune artiste décide de se lancer et y met tout le sérieux et l’énergie qu’elle amenait à sa carrière de danse. «Avec mon ami et producteur Alexandre Boivin, on a eu accès à un studio durant la pandémie. Mais c’était assez loin, près de St-Léonard, et on ne pouvait qu’y accéder la nuit, se souvient-elle. Je travaillais durant le jour, et il y avait le couvre-feu le soir. Donc on a passé deux mois à faire de la musique toutes les nuits, sans dormir, sinon on n’aurait rien accompli!»

C’est certainement cet acharnement et cette constance qui ont permis à Chiara Savasta de trouver aussi rapidement sa voie et son son. Musicalement, elle mise sur des mélodies accrocheuses et des arrangements qui jouent avec l’équilibre entre simplicité pop et énergie brute. Comparée à des artistes comme Wet Leg ou Olivia Rodrigo, elle s’impose avec une signature qui, tout en s’inspirant de ses contemporaines, ne tombe pas dans l’imitation.

Réalisé par Alexandre Boivin et Charles Madore, brand new girl, brand new machine fait se rencontrer une pop plus brute et honnête et un son pop-punk bien léché. Un son qu’il lui a fallu du temps, des essais et des erreurs avant de l’atteindre. «Il y a deux étés, on est allés dans un chalet et on a travaillé à Montréal jusqu’à l’hiver d’après pour tenter de trouver le bon son. Je n’étais pas certaine de ce que je voulais faire; j’étais attirée par la pop, mais je n’écoute pas que de la pop. Ç’a donc pris tout ce temps-là pour explorer, et l’an dernier on a réussi à trouver le squelette de ce que ça devrait être. Mon son va continuer à évoluer, bien entendu, mais c’était important pour moi qu’il y ait une couleur, un style particulier.»

Les textes de Savasta, souvent introspectifs, abordent des thèmes comme l’émancipation personnelle et les relations compliquées. Avec des chansons comme i hate djs ou superstar loser, elle raconte des fragments de vie avec une honnêteté qui frappe. Le résultat est un mélange d’assurance et de vulnérabilité, à la fois forte et inébranlable, mais toujours sensible à ce qui l’entoure.

Pour une scène pop québécoise qui cherche à se réinventer, Chiara Savasta apporte une touche punk qui est très bienvenue, en équilibre entre audace et accessibilité. Reste plus qu’à voir où la machine pourra la mener.

Plus de nouvelles

La tournée de Taylor Swift a généré des ventes historiques

La tournée de Taylor Swift a généré des ventes historiques

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Larisha Paul, originalement publié par Rolling Stone le 9 décembre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Taylor Swift's Eras Tour Earned History-Making $2 Billion in Sales avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

La tournée Eras s’est terminée dimanche soir après 149 concerts répartis sur près de deux ans. Au cours de cette période, Taylor Swift a passé plus de 520 heures sur scène, interprété près de 50 chansons et sorti trois albums – deux réenregistrements et un méga album de 31 titres. Mais ces chiffres ne s’approchent même pas du total colossal de ses ventes de billets : 2 077 618 725 US$ (soit 2,9 milliards de dollars canadiens).

Keep ReadingShow less
La victime présumée de Diddy devra révéler son identité
Nathan Congleton/NBC/Getty Images

La victime présumée de Diddy devra révéler son identité

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Cheyenne Roundtree, originalement publié par Rolling Stone le 5 décembre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Sean Combs Teen Accuser Must Reveal Her Name, Judge Rules avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Une femme qui affirme avoir été transportée dans un jet privé pour rencontrer Sean P. Diddy Combs avant de subir un viol de groupe dans un studio d’enregistrement en 2003, alors qu’elle était âgée de 17 ans, devra utiliser son vrai nom dans le cadre de sa poursuite contre le magnat, a tranché un juge.

Keep ReadingShow less
Vous détestez votre «Spotify Wrapped»? Vous n'êtes pas seul
John Philips/Getty Images

Vous détestez votre «Spotify Wrapped»? Vous n'êtes pas seul

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Maya Georgi, originalement publié par Rolling Stone le 4 décembre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Hate Your Spotify Wrapped? You Aren’t Alone avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Depuis son lancement en 2016, Spotify Wrapped est devenu un classique du temps des Fêtes pour les abonnés. Cette année, toutefois, le Wrapped a manqué sa marque, et a plutôt offert au public une dompe de statistiques assez ternes, qui ont fâché plusieurs internautes.

Keep ReadingShow less
Voici notre Spotify Wrapped provincial, édition 2024
Image originale via Spotify

Voici notre Spotify Wrapped provincial, édition 2024

On est dans le dernier virage vers les Fêtes de fin d’année, ce qui signifie (au moins) une chose: le déluge de statistiques de Spotify Wrapped qui déferle sur les réseaux. Comme d’habitude, le géant du streaming révèle les albums et chansons qui ont marqué les habitudes d’écoute des Québécois, un exercice intéressant, qui met en lumière le mélange fascinant de vedettes internationales et d'artistes locaux qui se fraient un chemin sur nos playlists.

C’était prévisible: Taylor Swift continue de dominer, que ce soit à Montréal ou à Québec, ou dans le reste du Canada, avec son album The Tortured Poets Department: The Anthology. Son succès dans ces deux villes s’inscrit dans un mouvement mondial, étant l’artiste la plus streamée de l’année, et ce à travers les différentes plateformes.

Keep ReadingShow less
Philippe Brach souligne la fin de sa tournée avec un clip

Philippe Brach souligne la fin de sa tournée avec un clip

À dix jours de la fin de sa tournée de spectacles pour l’album Les gens qu’on aime, Philippe Brach lance un vidéoclip original de sa chanson Les oiseaux migrateurs.

Dans la vidéo de deux minutes réalisée par Laurence Baz Morais, on peut voir l’auteur-compositeur-interprète étendu sur le trottoir en pleine ville, les cheveux longs, la barbe hirsute et le corps se fondant dans le ciment.

Keep ReadingShow less