Skip to content
Recherche

Diddy devra rester en prison

Malgré avoir offert une caution de plus de 50 millions de dollars, le tribunal fédéral a refusé au magnat du rap sa liberté.

Diddy devra rester en prison
Jemal Countess/Getty Images/Congressional Black Caucus Foundation

Ceci est une traduction d’un article par Cheyenne Roundtree et Nancy Dillon, et originalement publié dans Rolling Stone le 17 septembre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Sean Combs Denied Bail in Racketeering, Sex-Trafficking Case avec la permission de ses autrices. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Dans un retournement spectaculaire qui s'est déroulé mardi dans un tribunal fédéral de Manhattan, l'ex-puissant magnat de la musique Sean «Diddy» Combs a été incarcéré indéfiniment en attendant son procès pour racket et trafic sexuel.

Le milliardaire fondateur de Bad Boy Entertainment a été conduit sans cérémonie par des marshals américains sous les yeux de ses trois fils adultes. Quelques instants plus tôt, la juge magistrate Robyn F. Tarnofsky avait refusé la mise en liberté sous caution de Combs, exprimant ses «très grandes préoccupations» quant à sa consommation présumée de drogue, ses «problèmes de colère apparents» et ses tentatives alléguées de manipuler en coulisses l'issue de son procès.


Tarnofsky a affirmé qu'elle avait envisagé d'autres solutions — y compris la demande de Combs d'être assigné à résidence avec surveillance électronique et une caution de 50 millions de dollars garantie par son bien immobilier à Miami — mais la question de «confiance» était déterminante. «Votre avocat me demande de vous faire confiance, ainsi qu'à lui, mais je ne suis pas sûre que vous puissiez vous faire confiance à vous-même», a-t-elle déclaré. Plus tard, elle a ajouté : «Je ne crois pas que [votre avocat] a la capacité de vous contrôler.»

Combs, 54 ans, a été arrêté lundi soir et a comparu mardi lors de sa mise en accusation. Il a plaidé non coupable aux trois chefs d'accusation dévoilés mardi matin.

Les procureurs ont présenté un argument détaillé expliquant pourquoi Combs devait rester en détention, affirmant que sa richesse et la gravité des charges faisaient de lui un risque de fuite important, et que son passé de violence et d'abus sexuels présumés représentait un danger pour la communauté. Ils ont également exprimé leurs craintes que Combs interfère avec les victimes et les témoins s'il était libéré.

Ils ont notamment évoqué Dawn Richard, ex-membre de Danity Kane et de Diddy-Dirty Money, qui a intenté un procès contre Combs la semaine dernière. En plus de l'accuser de l'avoir agressée à plusieurs reprises et d'avoir menacé sa vie, Richard a détaillé de nombreux cas où elle affirme avoir été témoin des agressions physiques de Combs contre son ex-petite amie Casandra «Cassie» Ventura. Quelques jours plus tard, Kalenna Harper, autre membre de Diddy-Dirty Money mentionnée plus de deux douzaines de fois dans la plainte de Richard en tant que témoin, a publié un communiqué dans lequel elle se distançait largement des expériences et des souvenirs de Richard.

Lors de l'audience sur la caution, les procureurs ont affirmé que Combs avait appelé ou envoyé des textos à Harper 58 fois au cours des quatre jours suivant le dépôt de la plainte de Richard, pour un total de 128 contacts téléphoniques. Les procureurs ont utilisé cet incident comme preuve que Combs était en contact régulier avec les victimes et les témoins «pour diffuser de faux récits et rallier des témoins à sa cause» dans une campagne de «manipulation psychologique» présumée, juste avant son arrestation.

De plus, les procureurs ont affirmé que trois jours après le dépôt de la plainte de Ventura l'année dernière, Combs avait contacté une victime non identifiée, essayant prétendument de «convaincre la victime qu'elle avait volontairement participé à des actes sexuels avec lui», et que si elle maintenait son «soutien et son amitié», tout irait bien. Selon les procureurs, cela faisait référence au soutien financier de Combs à cette femme.

En plaidant pour la libération de son client, l'avocat de Combs, Marc Agnifilo, a décrit la relation entre Combs et Ventura comme mutuellement toxique, affirmant qu'ils traversaient tous deux une «période sombre» pendant leur relation de dix ans. Ventura n'est pas nommée dans l'acte d'accusation, mais les procureurs ont clairement indiqué que ses allégations étaient au cœur de leur affaire. Dans sa plainte déposée en novembre dernier, Ventura affirmait que Combs l'avait piégée dans un cycle vicieux d'abus, de violence et de trafic sexuel.

Agnifilo soutient que les fêtes sexuelles dégradantes et parfois violentes, appelées «Freak Offs», que les procureurs accusent Combs d'avoir orchestrées pour sa gratification personnelle, étaient volontaires.

«Est-ce du trafic sexuel? Non, pas si tout le monde veut être là», a déclaré Agnifilo au tribunal. «Nous ne sommes pas tous mieux si le gouvernement fédéral s'immisce dans nos chambres à coucher. Ils ne s'en sortent pas bien là-bas, et c'est ce qui se passe ici. Ils entrent dans la chambre de cet homme et ne se contentent pas de juger. Ils l'accusent de délits qui, comme ils l'ont dit, pourraient l'envoyer en prison à vie.»

Mais alors qu'Agnifilo affirmait que Combs coopérait et faisait tout pour gagner la confiance du tribunal, les procureurs ont révélé que les autorités avaient trouvé des «sachets de poudre rose» dans sa chambre d'hôtel peu après son arrestation. Ils ont déclaré que les résultats des tests sur la substance étaient encore en attente, mais que la poudre ressemblait visuellement à une substance à base d'ecstasy précédemment saisie chez Combs. Ils ont ajouté que Combs aurait dû «se comporter de manière exemplaire» alors qu'il «attendait dans un hôtel d'être arrêté pour des accusations fédérales», mais qu'il semblait avoir des stupéfiants.

Pendant une courte pause avant que la juge ne prenne sa décision, Combs s'est assis seul alors que ses avocats quittaient la salle d'audience. Il a fermé les yeux, posé sa main sur son menton et secoué sa jambe avant de se tourner vers les bancs où sa famille était assise pour leur faire un léger signe de la main.

Pour justifier la détention de Combs en attendant son procès, la procureure adjointe Emily Johnson a évoqué la vidéo où il agresse Ventura dans un couloir de l'hôtel InterContinental à Los Angeles. Sans nommer Ventura, la procureure a expliqué que la vidéo avait été enregistrée après un «Freak Off» présumé. Johnson a affirmé que Combs avait tenté de soudoyer un employé de l'hôtel avec «une poignée d'argent» pour qu'il garde le silence sur l'incident. Elle a déclaré que Combs n'avait admis l'incident que lorsque la vidéo avait fuité, arguant que cela prouvait qu'il ne pouvait pas être digne de confiance.

Selon les dernières nouvelles, Diddy et son équipe légale ont porté en appel le refus de remise en liberté provisoire. Dans une lettre, il promet de se soumettre à des tests de dépistage de drogues hebdomadaires, d'interdire toute visite féminine en dehors des membres de sa famille, et de ne pas entrer en contact avec les témoins dans l'affaire de trafic sexuel et de racket dont il est accusé.



Plus de nouvelles

Hayley Williams dévoile le single «Mirtazapine»

Erika Goldring/Getty Images

Hayley Williams dévoile le single «Mirtazapine»

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 24 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Hear Hayley Williams Debut New Song ‘Mirtazapine’ on Nashville Radio avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Après une pause en solo de trois ans, Hayley Williams revient avec Mirtazapine, une nouvelle chanson dévoilée mardi soir sur les ondes de la station WNXP à Nashville. Comme son titre l’indique, ce morceau au tempo lent et à l’ambiance brumeuse porte le nom d’un antidépresseur couramment prescrit. Un choix qui annonce d’emblée la couleur d’un texte profondément intime, où la chanteuse de Paramore conjugue désespoir et réconfort sur fond de guitares criardes.

Keep ReadingShow less
Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé
Chris Walter/WireImage

Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kori Grow, originalement publié par Rolling Stone le 22 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Ozzy Osbourne, Black Sabbath Singer and Heavy Metal Pioneer, Dead at 76 avec la permission de son auteur. Notez que compte tenu de la nature de l'article, plusieurs informations, subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Ozzy Osbourne, légende singulière du métal dont le groupe Black Sabbath a pratiquement inventé le heavy metal, et qui est par la suite devenu une figure de la téléréalité, est décédé mardi à l’âge de 76 ans.

La famille d’Osbourne a confirmé son décès dans un communiqué: «C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était entouré de sa famille et d’amour. Nous demandons à tous de respecter notre intimité en cette période difficile.»

Aucune cause exacte de décès n’a été donnée, bien qu’Osbourne ait souffert de nombreux problèmes de santé ces dernières années, notamment la maladie de Parkinson et des blessures subies lors d’une chute nocturne en 2019.

Le chanteur avait une présence scénique électrisante et imprévisible, ainsi qu’un sens de l’humour sec qui lui a valu l’affection de hordes de fans. Son énergie fébrile a contribué à transformer les hymnes qu’il chantait — Iron Man, Paranoid et Crazy Train — en incontournables des stades. Membre fondateur de Black Sabbath, il a contribué à établir les fondations du heavy metal, tout en restant humble quant à sa place dans l’histoire de la musique. Il connaissait ses limites, parlait ouvertement de ses dépendances, et cherchait toujours à s’améliorer. Il incarnait l’outsider pour qui tout le monde voulait prendre parti.

En tant que prophète de l’apocalypse chez Black Sabbath, Osbourne savait évoquer une véritable terreur dans ses cris perçants, ce qui amplifiait la puissance des lamentations lourdes du groupe. Lorsqu’il hurlait «What is this that stands before me, figure in black which points at me?» dans Black Sabbath, c’était une performance digne d’un film d’horreur. Il chantait Iron Man, récit d’un golem trahi en quête de vengeance, avec une fureur crédible. Et lorsqu’il hurlait «Dreams turn to nightmares, Heaven turns to Hell» dans Sabbath Bloody Sabbath, c’était avec une rage démoniaque que même Milton n’aurait su évoquer. Il donnait un sens à la lourdeur surnaturelle du groupe et l’ancrait dans le réel d’une façon qui a résonné chez des millions de personnes depuis des décennies.

Keep ReadingShow less
Des chansons d'artistes décédés générées par l'IA se retrouvent sur Spotify

Des chansons d'artistes décédés générées par l'IA se retrouvent sur Spotify

Parmi les milliers de nouveautés qui débarquent chaque semaine sur Spotify, une chanson passée presque inaperçue a fait sourciller les fans de country la semaine dernière. Together, une ballade country aux allures génériques, a brièvement été publiée sous le nom de Blaze Foley, icône texane décédée depuis 1989. Rien à voir avec le style brut et tendre du chanteur derrière Clay Pigeons.

Le hic? Cette chanson-là, ce n’était pas lui. Et ça, Craig McDonald le jure. Représentant du catalogue de Foley chez Lost Art Records, il assure n’avoir jamais autorisé l’ajout de ce morceau ni de sa pochette, une image visiblement générée par intelligence artificielle, montrant un pseudo-Blaze chantant au micro, sans aucune ressemblance avec l’original. «Je peux clairement vous dire que cette chanson n’est pas de Blaze, ce n’est même pas proche du style de Blaze, du tout. C’est un ‘schlock bot’ d’IA, si on peut dire ça comme ça», a-t-il lâché à 404 Media, le média qui a révélé la supercherie.

Keep ReadingShow less
Mac DeMarco partage «Holy», un nouvel extrait instrumental

Mac DeMarco partage «Holy», un nouvel extrait instrumental

Après avoir revisité ses racines dans la chanson Home, dévoilée en juin, Mac DeMarco poursuit sa lancée avec Holy, un nouvel extrait de son projet instrumental Guitar. Minimaliste et aérienne, cette pièce évoque la superstition spirituelle, avec une touche de douce ironie.


Keep ReadingShow less
Liam Gallagher déclare ses concerts sans danger pour les infidèles : «On n’a pas de caméra Coldplay»

Liam Gallagher

Samir Hussein/WireImage

Liam Gallagher déclare ses concerts sans danger pour les infidèles : «On n’a pas de caméra Coldplay»

Oasis ont dévoilé une surprise de dernière minute pour les détenteurs de billets de leur tournée de réunion Live ’25, déjà complète : chaque billet vient avec un laissez-passer gratuit pour tromper qui vous voulez — valide uniquement dans les salles participantes. «Est-ce qu’on a des tourtereaux dans la salle? Vous en faites pas, on n’a pas de ces fucking caméras sournoises à la Coldplay», a lancé Liam Gallagher sur scène à Manchester. Dans la foulée de la tristement célèbre «caméra de l’infidélité» de Coldplay, c’est un avertissement qui tombe à point.

La semaine dernière, un moment filmé pendant le segment Jumbotron Song du spectacle de Coldplay est devenu viral, après que la caméra se soit braquée sur un couple d’apparence complice qui a soudainement paniqué et tenté de fuir l’écran, déclenchant des soupçons d’infidélité. «Soit ils ont une liaison, soit ils sont juste très timides», a plaisanté Chris Martin sur scène. Les deux personnes, peu ravies de cette attention, ont ensuite été identifiées comme le PDG Andy Byron et la cheffe des ressources humaines Kristin Cabot de l’entreprise technologique Astronomer.

Keep ReadingShow less