Richard Grenell est désormais membre du conseil d'administration de Live Nation Entertainment. Mardi, l'organisation — actuellement visée par une enquête du département de la Justice — a annoncé l'arrivée du président du Kennedy Center nommé par Trump au sein de son conseil.
«Le pouvoir des spectacles en direct pour rassembler les gens tout en dynamisant les économies locales est transformateur, a déclaré Grenell dans un communiqué de presse. Je suis fier de rejoindre le conseil et de soutenir les efforts de Live Nation pour accroître l’impact positif des concerts dans le monde entier.»
La nomination de Grenell établit un lien entre les dirigeants de l'entreprise de divertissement et le président Trump, alors que Live Nation fait face à une plainte du département de la Justice visant à démanteler Ticketmaster et Live Nation. Le ministère a déjà accusé l’entreprise de musique live «d’abus, d’exploitation et d’autopréférence».
«Nous sommes heureux d’accueillir Ric au sein de notre conseil, a déclaré Randall Mays, président du conseil d'administration de Live Nation Entertainment, dans un communiqué. Son parcours apportera une perspective précieuse alors que Live Nation continue de contribuer à la croissance de l’industrie de la musique live à l’échelle mondiale.»
Cette nomination s’inscrit dans une tendance plus large d’autres entreprises à recruter des personnalités proches de Trump. En avril, Meta a ainsi nommé l’ancien conseiller à la sécurité nationale Patrick Collison à son conseil d’administration.
Après que Trump a vidé le Kennedy Center de sa substance et s’en soit autoproclamé président, Grenell a été nommé à la tête de l’institution. Rapidement, les initiatives DEI (diversité, équité, inclusion) ont été démantelées par l’administration Trump : plusieurs spectacles ont été annulés, notamment un concert du Gay Men’s Chorus de Washington, ainsi qu’une production de Finn, une comédie musicale initiatique pour enfants racontant l’histoire d’un jeune requin qui se sent différent des autres.
«Oui, j’ai supprimé les conneries DEI parce qu’on ne peut pas se permettre de payer des gens pour des programmes marginaux et de niche que le public ne soutiendra pas, a écrit Grenell à la guitariste Yasmin Williams en réponse à des questions sur les effets de Trump sur le Center. Oui, j’ai coupé les postes payés plus de 500 000$ par an parce que nous sommes endettés. Oui, nous faisons des programmes pour les masses afin de payer nos factures.»
Ceci est la traduction adaptée d’un article publié par Rolling Stone. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.