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Le suspect du meurtre de Tupac déclare que l'acte d'accusation doit être annulé

«L'accusation n'a pas réussi à justifier un retard de plusieurs décennies qui a porté un préjudice irréversible à mon client», a déclaré l'avocat de Duane “Keffe D” Davis.

Le suspect du meurtre de Tupac déclare que l'acte d'accusation doit être annulé
Al Pereira/Michael Ochs Archives/Getty Images

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 7 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Tupac Shakur Murder Suspect Says ‘Indictment Must Be Dismissed’ avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Le chef autoproclamé des South Side Crips, accusé pour son rôle présumé dans la fusillade ayant entraîné la mort de la légende du hip-hop Tupac Shakur en 1996, demande à un juge du Nevada de rejeter l’accusation de meurtre au premier degré avant un procès très attendu prévu en mars.


Dans une nouvelle requête déposée lundi et obtenue par Rolling Stone, Duane «Keffe D» Davis affirme que les procureurs n’ont fourni aucune preuve corroborant ce qu’il qualifie de «confession forcée» dans cette affaire. Davis soutient également que les procureurs ont «substantiellement» violé ses droits constitutionnels en ne respectant pas les accords d’immunité qu’il croyait en vigueur lorsqu’il a collaboré avec des enquêteurs étatiques et fédéraux au fil des années.

Davis et son avocat, Carl Arnold, font valoir que le délai de 27 ans avant le dépôt des accusations criminelles a «irrémédiablement compromis» la possibilité d’un procès équitable pour leur client. «Trop de témoins sont décédés», écrit Arnold dans la requête. L’avocat cite notamment la mort du neveu de Davis, Orlando «Baby Lane» Anderson, suspecté d’avoir tiré sur Shakur, ainsi que celle des deux autres hommes qui auraient été présents dans la voiture impliquée dans la fusillade. Arnold ajoute que «l’incarcération et l’indisponibilité» d’autres témoins clés, comme le fondateur de Death Row Records, Marion «Suge» Knight, et celui de Bad Boy Records, Sean «Diddy» Combs, portent également préjudice à la défense de son client. Une audience concernant cette requête en annulation est prévue le 21 janvier.

«Le ministère public n’a pas su justifier un retard de plusieurs décennies qui a irréversiblement biaisé le procès de mon client», a déclaré Arnold dans un communiqué. «De plus, le non-respect des accords d’immunité porte atteinte à l’intégrité du système judiciaire et soulève de sérieuses questions quant à cette poursuite.»

Le bureau du procureur du comté de Clark n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de Rolling Stone. Le procureur Binu Palal avait précédemment déclaré devant la cour que Davis «a confessé à maintes reprises être responsable du meurtre de Tupac Shakur».

Âgé de 61 ans, Davis a plaidé non coupable à l’unique chef d’accusation de meurtre et est détenu sans possibilité de libération sous caution. Il a été arrêté en septembre 2023 alors qu’il vivait avec sa femme et son fils dans une banlieue de Las Vegas. Selon l’acte d’accusation, Davis aurait orchestré le meurtre de Shakur et fourni le pistolet Glock de calibre .40 qui a également blessé Knight, alors au volant de la voiture où se trouvait Shakur, sur le célèbre Strip de Las Vegas. Les autorités affirment que le meurtre constituait une vengeance après une altercation physique entre Shakur et Orlando Anderson dans un casino, quelques heures avant la fusillade fatale, à la suite d’un combat de Mike Tyson le 6 septembre 1996.

Dans ses mémoires publiés en 2019, Davis raconte son ascension au sein des South Side Crips et reconnaît l’existence d’un accord fédéral signé dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue à Los Angeles. Dans sa requête déposée lundi, Davis détaille certains des éléments qu’il aurait confiés aux autorités pour «obtenir une immunité contre des poursuites». Lors d’une entrevue avec la police de Los Angeles et le FBI en décembre 2008, il aurait affirmé que Combs lui avait offert un million de dollars pour tuer Knight et Shakur, au milieu d’un conflit – une allégation que Combs a niée. Davis prétend qu’un homme nommé Eric «Zip» Martin, supposé «associé» de Combs, lui aurait fourni l’arme qu’il aurait ensuite remise à la banquette arrière d’une Cadillac blanche louée, où Anderson l’aurait utilisée pour tirer. Selon Davis, Anderson ne lui aurait jamais versé le million de dollars promis.

Les procureurs estiment que, bien que Davis ait signé ou discuté d’un accord d’immunité pour certaines de ses déclarations, ses entrevues ultérieures dans les médias et ses mémoires sont clairement exploitables. Arnold, quant à lui, soutient que son client a fait ces déclarations dans un but «divertissant», pour gagner de l’argent, et qu’elles ne sont pas fiables dans le cadre d’une affaire criminelle. «Il donne lui-même des versions contradictoires», a déclaré Arnold à l’Associated Press après une audience en avril dernier. L’avocat affirme que les procureurs n’ont aucune preuve que Davis se trouvait même à Las Vegas lors de la fusillade de Shakur.

Orlando Anderson, pour sa part, a nié toute implication dans la mort de Shakur. Il a été tué par balle à Compton, en Californie, en 1998, à l’âge de 23 ans. La police de Las Vegas n’a jamais retrouvé l’arme du crime présumée.

«L’État ne dispose d’aucune preuve indépendante qu’Orlando Anderson ou un autre membre des South Side Crips a tiré sur Tupac Shakur. Ces preuves proviennent uniquement des déclarations de M. Davis», écrit Arnold dans sa requête en annulation. «L’État n’a aucune preuve qu’une arme provenant de Zip Martin a été remise à M. Davis et utilisée dans la fusillade. L’État n’a aucune preuve que le conducteur et les passagers de la Cadillac blanche étaient membres des South Side Crips. Tous ces éléments sont nécessaires pour établir les faits et les circonstances de l’acte d’accusation affirmant que M. Davis a orchestré la fusillade de Tupac Shakur.»

En l’absence de corroboration, conclut Arnold, «l’acte d’accusation doit être rejeté».

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Ozzy Osbourne, légende singulière du métal dont le groupe Black Sabbath a pratiquement inventé le heavy metal, et qui est par la suite devenu une figure de la téléréalité, est décédé mardi à l’âge de 76 ans.

La famille d’Osbourne a confirmé son décès dans un communiqué: «C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était entouré de sa famille et d’amour. Nous demandons à tous de respecter notre intimité en cette période difficile.»

Aucune cause exacte de décès n’a été donnée, bien qu’Osbourne ait souffert de nombreux problèmes de santé ces dernières années, notamment la maladie de Parkinson et des blessures subies lors d’une chute nocturne en 2019.

Le chanteur avait une présence scénique électrisante et imprévisible, ainsi qu’un sens de l’humour sec qui lui a valu l’affection de hordes de fans. Son énergie fébrile a contribué à transformer les hymnes qu’il chantait — Iron Man, Paranoid et Crazy Train — en incontournables des stades. Membre fondateur de Black Sabbath, il a contribué à établir les fondations du heavy metal, tout en restant humble quant à sa place dans l’histoire de la musique. Il connaissait ses limites, parlait ouvertement de ses dépendances, et cherchait toujours à s’améliorer. Il incarnait l’outsider pour qui tout le monde voulait prendre parti.

En tant que prophète de l’apocalypse chez Black Sabbath, Osbourne savait évoquer une véritable terreur dans ses cris perçants, ce qui amplifiait la puissance des lamentations lourdes du groupe. Lorsqu’il hurlait «What is this that stands before me, figure in black which points at me?» dans Black Sabbath, c’était une performance digne d’un film d’horreur. Il chantait Iron Man, récit d’un golem trahi en quête de vengeance, avec une fureur crédible. Et lorsqu’il hurlait «Dreams turn to nightmares, Heaven turns to Hell» dans Sabbath Bloody Sabbath, c’était avec une rage démoniaque que même Milton n’aurait su évoquer. Il donnait un sens à la lourdeur surnaturelle du groupe et l’ancrait dans le réel d’une façon qui a résonné chez des millions de personnes depuis des décennies.

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