Ceci est la traduction adaptée d’un article de Larisha Paul, originalement publié par Rolling Stone le 24 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Grimes Warns Against ‘Social Media Mental Health’ Advice After ADHD and Autism Diagnosis avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Après avoir reçu un diagnostic de TDAH et d’autisme à l’âge adulte, Grimes perçoit de plus en plus la psychologie populaire qui circule sur les réseaux sociaux comme une tendance inquiétante. Dans une récente publication sur X, la musicienne a suggéré que les comptes partageant des généralités sur des symptômes pouvant correspondre à certains troubles de santé mentale contribuent à une augmentation des autodiagnostics potentiellement nuisibles.
«Il existe cette sous-culture de comptes axés sur la “santé mentale” qui, à mon avis, représentent en fait des dangers informationnels extrêmes», a écrit Grimes. Après son diagnostic plus tôt cette année, elle a réalisé que sa dyslexie pourrait être la raison pour laquelle elle est incapable d’écrire sans correcteur orthographique. «J’ai l’impression que si nous avions su cela quand j’étais enfant, j’aurais travaillé beaucoup moins fort, pris des médicaments, et plusieurs de mes obsessions et motivations particulières auraient été perçues comme pathologiques», a-t-elle poursuivi. «J’aurais pu laisser tomber certaines choses qui étaient très difficiles pour moi, mais je suis heureuse de les avoir surmontées.»
Grimes a partagé cette réflexion en réponse à une publication d’un compte nommé ADHD Memes, qui disait : «J’ai vu un TikTok affirmant qu’une lecture excessive durant l’enfance est un signe de dissociation, et je ne peux pas arrêter d’y penser.» Dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), plusieurs combinaisons de symptômes peuvent mener à un diagnostic, et ce qui est pertinent pour certaines personnes ne l’est pas nécessairement pour d’autres. Grimes a souligné que, dans son propre cas, être une lectrice avide l’avait plutôt aidée à gérer ses symptômes de TDAH.
«Un compte sur le TDAH qui essaie de pathologiser l’une des meilleures choses qu’un enfant puisse faire pour l’aider avec son trouble (et aussi devenir autodidacte et cultivé, etc.)… c’est si glauque… Je ne sais même pas par où commencer», a-t-elle poursuivi. «Je pense que la nature de cette sous-culture de la santé mentale sur les réseaux sociaux, souvent mal informée, est un réel problème. Certains comptes sont excellents, bien sûr, mais beaucoup semblent carrément opposés à la civilisation et conçus pour empirer la situation des gens.»
Certaines personnes ayant réagi à la publication ont critiqué Grimes pour avoir suggéré que les maladies mentales pouvaient être “contagieuses”. Elle a cité son expérience d’apprentissage sur la santé mentale à l’école, où elle et ses camarades de classe développaient temporairement certains symptômes après avoir étudié un trouble en particulier. Elle a ensuite précisé: «Je parlais des symptômes – j’ai définitivement vu des gens changer de mode de vie et voir leurs symptômes de TDAH disparaître parce qu’ils ne l’avaient pas réellement, mais souffraient plutôt d’un épuisement dopaminergique, qui imite essentiellement ce trouble.»
D’une manière générale, Grimes a conclu : «Je pense simplement que les conseils médicaux non supervisés et la prolifération d’informations sur les symptômes sont des choses très délicates.» Pour appuyer son point de vue, elle a ajouté qu’elle avait étudié en neuroscience. En 2016, elle déclarait à NPR: «J’étais inscrite à un programme à McGill en électroacoustique, où nous étudions en profondeur les interactions entre le cerveau et la musique», ce qui n’est pas exactement la même chose. Comme avec les comptes de psychologie populaire, il faut donc prendre tout cela avec un grain de sel.
















Kanye West rencontre un rabbin, s'excuse pour ses commentaires antisémites
Kanye West a rencontré un rabbin et présenté ses excuses pour ses propos antisémites.
Le rappeur, qui se fait désormais appeler Ye, a rencontré ce mardi un rabbin new-yorkais de renom, Yoshiyahu Yosef Pinto, afin d’aborder les diatribes antisémites qu’il a tenues sur les réseaux sociaux au cours des dernières années. Le rabbin est un proche allié du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Il n'est pas clair qui a mis Pinto et Ye en contact.
Dans une vidéo de la rencontre diffusée en ligne, on voit l’artiste tenir la main du rabbin et s’excuser, attribuant ses déclarations passées à son trouble bipolaire. «Je me sens vraiment béni de pouvoir m’asseoir ici avec vous aujourd’hui et simplement prendre mes responsabilités. Je faisais face à divers problèmes liés à mon trouble bipolaire, ce qui amplifiait mes idées jusqu’à un point où j’oubliais la protection des gens autour de moi, ou la mienne», a dit le rappeur.
«Je voulais donc venir ici et assumer mes actes», ajoute-t-il. «Parfois, les gens ne comprennent pas bien ce qu’est le trouble bipolaire, ses causes ou la façon dont on agit lorsqu’on vit avec cette maladie.»
Le rabbin, par l’entremise d’un traducteur, a ensuite qualifié West de «très bon homme» avant de le prendre dans ses bras. Dans une publication sur Instagram, Pinto a déclaré: «Une personne n’est pas définie par ses erreurs, mais par la manière dont elle choisit de les corriger. C’est là la véritable force de l’être humain: la capacité de revenir sur ses pas, d’apprendre et de bâtir des ponts d’amour et de paix.»
Pinto ajoute également qu’il espère que cette conversation «serve d’exemple au monde quant au pouvoir de la foi et de la réconciliation».
Kanye West a essentiellement ruiné sa réputation dans les dernières années, en partie à cause de ses diatribes antisémites publiées sur X, une plateforme qui n'est pas particulièrement reconnue pour la modération de commentaires haineux, mais qui a dû sévir et fermer le compte de West. De plus, ses commentaires haineux lui ont valu de perdre son gigantesque contrat avec Adidas, et le rappeur est maintenant impliqué dans plusieurs poursuites intentées par d'anciens employés et collaborateurs.
Ces controverses n'ont pas aidé à l'aboutissement de Bully, le prochain album annoncé par West, maintes fois délayé.