Ceci est une traduction d’un article par Nancy Dillon et originalement publié dans Rolling Stone le 9 septembre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Jack White, Meg White Hit Donald Trump With Lawsuit avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Jack White a tenu sa parole. Lui et son ex-femme, Meg White, a officiellement déposé une poursuite pour violation des droits d'auteur contre Donald Trump, lundi dernier, après que ce dernier ait utilisé sans autorisation le célèbre hymne rock de leur duo White Stripes, Seven Nation Army, dans une vidéo de campagne.
Selon la plainte obtenue par Rolling Stone, Trump et son équipe auraient «détourné de façon flagrante» ce succès mondial en utilisant son riff d’intro «hautement distinctif et instantanément reconnaissable» comme bande sonore d’une vidéo montrant Trump embarquant dans un avion en direction des États-clés du Michigan et du Wisconsin. La poursuite affirme que l’équipe de Trump a partagé la vidéo sur X ainsi que sur Instagram, dans le but d’injecter de l’«énergie», de l'«excitation» et, bien sûr, du financement à sa campagne.
«This machine sues fascists», a écrit White dans un post Instagram, évoquant la célèbre phrase de Woody Guthrie pour annoncer officiellement la poursuite. Deux semaines plus tôt, White avait partagé la vidéo en question, jurant de poursuivre Trump et balançant un «double fuck you» à ce dernier, après qu’un de ses assistants aurait agressé un employé du Cimetière national d’Arlington lors d’une visite le 26 août.
«Oh… N'ose même pas utiliser ma musique, espèce de fasciste. Mes avocats vont te coller une poursuite en plus des 5000 autres que tu as déjà», avait-il lancé dans son post. «Et tant qu’on y est, un double fuck you DonOLD, pour avoir insulté nos vétérans à Arlington, sale ordure. Tu devrais perdre le vote de toutes les familles militaires sur-le-champ, si jamais il reste un peu de logique dans ce monde.»
Trump, sa campagne et sa porte-parole, Margo Martin, sont nommés comme défendeurs dans cette nouvelle plainte qui réclame des «dommages-intérêts significatifs». (La campagne de Trump n’a pas répondu aux demandes de commentaire de Rolling Stone). Un des avocats de Trump, qui le défend également dans un litige avec la succession d’Isaac Hayes pour l’utilisation non autorisée de Hold On, I’m Coming, a confirmé qu’il représentait aussi Trump dans cette affaire contre les White Stripes. «Notre bureau s’occupe de ce dossier», a déclaré Ronald Coleman, de Dhillon Law Group, dans un courriel envoyé lundi après-midi. «Nous n’avons pas encore eu l’occasion de revoir les allégations.»
L’iconique groupe rock n’est pas le seul à s’opposer publiquement à Trump pour avoir utilisé sa musique sans autorisation. La liste des musiciens qui ont exprimé leur mécontentement s’allonge chaque jour. Récemment, Beyoncé a menacé de poursuites après qu’un représentant de Trump ait utilisé sa chanson Freedom dans une vidéo montrant Trump descendant d’un avion.
Alors que Beyoncé avait donné la permission à Kamala Harris pour utiliser le morceau lors de sa campagne, une source proche de l’artiste a affirmé à Rolling Stone que «Trump n’avait absolument pas eu l’autorisation» et que le label de Beyoncé envisageait d’envoyer une lettre de cessation et d’abstention. Parmi les autres musiciens et héritiers qui ne veulent plus voir Trump utiliser leur musique, on compte Céline Dion, les Foo Fighters, Neil Young, ABBA, les Village People, et la succession de Sinéad O’Connor.
Dans leur poursuite, déposée lundi, les White Stripes affirment que Seven Nation Army est «l’une des œuvres musicales les plus connues et influentes de tous les temps». Ils reprochent à Trump d’avoir tenté d’utiliser cette chanson pour «polir son image publique et générer un soutien financier et autre à sa campagne, sur le dos des plaignants, sans jamais demander ni obtenir leur permission, en violation de leurs droits selon la loi fédérale sur le droit d’auteur».
Le duo a également dénoncé le fait que Trump, «un homme d’affaires soi-disant sophistiqué et expérimenté dans l’industrie du divertissement depuis des décennies», ait enfreint leurs droits de manière aussi flagrante. Ils ont ajouté que c’était d’autant plus choquant qu’ils avaient déjà «publiquement dénoncé» l’utilisation de cette chanson durant sa campagne de 2016, se disant à l’époque «dégoûtés par cette association».
Cette nouvelle tombe alors que Donald Trump s’apprête à affronter Kamala Harris ce soir, 10 septembre, lors d’un débat télévisé sur NBC.
Grimes s'ouvre sur les attaques nazi et antisémites contre ses fans
Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kalia Richardson, originalement publié par Rolling Stone le 28 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Grimes Addresses ‘Nazi-ism and White Supremacy’ in Online Fanbase, avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
La chanteuse canadienne Grimes a réagi à une vague d’attaques antisémites et racistes parmi ses fans. Dans un message publié sur X ce lundi, Grimes s’est adressée aux trolls sur internet, qui l’accusent de promouvoir un agenda alarmant, sur son forum Reddit.
«Si c’était pas clair- ****je dénonce haut et fort le Nazisme et la suprématie blanche****», a-t-elle écrit dans son message, ajoutant que Reddit refusait de prendre la situation en compte. «JE suis désolée de ne pas avoir pris ça au sérieux plus tôt, je n’avais pas réalisé l’étendue de la situation. Mais il a été porté à mon attention par certains d’entre vous que ceci a créé beaucoup de trouble.»
Grimes ajoute que des trolls ont harcelé, traqué, et contacté les lieux de travail de certains membres de sa famille et de ses amis. Elle a aussi encouragé les fans à la contacter, et a promis qu’elle ferait des efforts pour adresser les plaintes pour harcèlement.
«Je suis triste de la division dans le monde en ce moment», a continué Grimes. «Et je suis vraiment désolée que qui que ce soit ait eu à voir des choses super toxiques et négatives dans la communauté des fans de Grimes, à cause de moi. Et désolée à tous les fans que je connais qui ont aussi eu à subir ça.»
Cette prise de parole tombe à point, après le «signe de la main» qu’a fait Elon Musk, avec qui elle partage trois enfants, lors d’un rallye pour l’inauguration de Donald Trump. Alors que Musk remerciait la foule, des critiques sur internet ont remarqué la forte ressemblance avec un salut nazi. En réponse à ce moment viral, Musk a choisi la voie du mépris, faisant des blagues à thèmes nazi sur X, et partageant des messages comme «traiter tout le monde d’Hitler, c’est tellement ringard.» Depuis que Musk a repris la plateforme en 2022, une hausse considérable de publications et de commentaires racistes et antisémites a été observée.
Grimes, de son vrai nom Claire Boucher, est devenue au tournant de la dernière décennie un nom important dans la art-pop avant-gardiste, se faisant remarquer sur la scène locale montréalaise, alors qu’elle étudiait à McGill. Sa relation avec l’homme le plus riche du monde s’est faite à travers Twitter, lorsque des internautes ont remarqué qu’ils avaient tous les deux fait la même blague très nichée.
Le couple partage trois enfants: X Æ A-Xii, Exa Dark Sideræl, et Tau Techno Mechanicus. Le couple s’est formé en 2018, et s’est séparé en 2021, Grimes faisant appel à la justice pour la garde de leurs enfants, en 2023. Ils ont depuis gardé privée la nature de leur relation.
Plus tôt ce mois-ci, Grimes, vêtue d’un voile éthérée, a surpris les fans lors d’une performance à la sphère de Las Vegas, aux côtés de l’artiste EDM Anyma.