Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jason Newman et Emily Zemler, originalement publié par Rolling Stone le 7 septembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Rick Davies, Supertramp Co-Founder and Singer, Dead at 81 avec la permission de ses auteurs. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Rick Davies, chanteur et claviériste, membre fondateur du groupe de rock progressif et pop Supertramp, à qui l’on doit plusieurs des chansons les plus populaires et durables du groupe, est décédé samedi à son domicile de Long Island. Il avait 81 ans.
«The Supertramp Partnership a le regret d’annoncer le décès du fondateur de Supertramp, Rick Davies, après une longue maladie», a écrit le groupe dans un communiqué. «Nous avons eu le privilège de le connaître et de jouer avec lui pendant plus de 50 ans. Nous offrons nos sincères condoléances à Sue Davies.» Le groupe a précisé que Davies luttait depuis plus de dix ans contre un myélome multiple, un cancer du sang.
«En tant que coauteur, avec son partenaire Roger Hodgson, il était la voix et le pianiste derrière les chansons les plus emblématiques de Supertramp, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire du rock», a ajouté le groupe sur Facebook. «Sa voix pleine d’âme et son jeu unique au Wurlitzer sont devenus le cœur du son du groupe. Au-delà de la scène, Rick était connu pour sa chaleur, sa résilience et son dévouement envers sa femme Sue, avec qui il partageait plus de cinquante ans de vie. Après avoir dû cesser de tourner avec Supertramp pour des raisons de santé, il continuait à se produire avec ses amis d’enfance sous le nom Ricky and the Rockets.»
Inspiré du livre The Autobiography of a Super-Tramp de l’auteur gallois William Henry Davies, le musicien a fondé le groupe en 1969 avec le guitariste Richard Palmer, le batteur Robert Millar et le bassiste-chanteur Roger Hodgson. Leur premier album éponyme, marqué par des sonorités progressives, est sorti la même année, suivi en 1970 de Indelibly Stamped, mais ces débuts ont reçu peu d’attention.
Après avoir remodelé la formation, Davies et Hodgson ont trouvé leur premier grand succès commercial avec Crime of the Century en 1974, qui comprenait notamment les morceaux signés Davies Bloody Well Right et Crime of the Century, ainsi que Dreamer, écrit par Hodgson, devenu l’un des plus grands succès du groupe.
Davies a ensuite signé plusieurs titres parmi les plus durables de Supertramp, dont Goodbye Stranger, Cannonball et My Kind of Lady. Avec Breakfast in America, leur sixième album, le groupe a connu un triomphe international: quadruple platine, deux prix Grammy et une nomination pour l’album de l’année.
Né en 1944 à Swindon, dans le Wiltshire, à l’ouest de Londres, Davies s’est d’abord intéressé à la batterie après avoir découvert un album du jazzman Gene Krupa. «Ça m’a frappé comme une fusée. C’était comme de l’eau dans le désert», racontait-il à Pop Culture Classics en 1997. «À la radio en Angleterre, à cette époque, on n’entendait que Vera Lynn et des trucs ringards.» Après être passé au piano, il a rapidement trouvé son instrument: «Les gens réagissaient à ma musique. Cet instrument me convenait parfaitement.»
Il a fondé Rick’s Blues avec le futur chanteur pop Gilbert O’Sullivan, puis les Lonely Ones, où il jouait aux côtés de Noel Redding, futur bassiste de Jimi Hendrix. En 1969, Davies a publié une annonce pour recruter des musiciens pour un nouveau projet. Hodgson a répondu. Le groupe, d’abord baptisé Daddy, est rapidement devenu Supertramp.
Malgré le succès du groupe, Hodgson a quitté la formation en 1983 pour se consacrer à sa carrière solo. Delicate Music, sa société commune avec Davies, a continué à gérer les droits d’édition de Supertramp jusqu’en 2018, ce qui a entraîné plusieurs litiges. En août dernier, le bassiste Dougie Thomson, le saxophoniste John Helliwell et le batteur Bob Siebenberg ont remporté un appel en justice, annulant un verdict californien qui donnait à la société de Davies le droit de mettre fin à leur entente sur les redevances.
«Supertramp, pour moi, c’était une très bonne combinaison de musiciens durant les années dorées», confiait Hodgson à Rolling Stone en 2012. «Et Rick et moi, c’était un yin et yang intéressant qui donnait une dynamique particulière.»
Après le départ de Hodgson, Davies a poursuivi l’aventure Supertramp et a sorti Brother Where You Bound en 1985, puis Free as a Bird en 1987, avant une séparation temporaire. Le groupe s’est reformé en 1997 pour une tournée et deux nouveaux albums. Une tournée majeure prévue en 2015 a été annulée après le diagnostic de myélome multiple de Davies. «Je suis désolé de décevoir tous ceux qui ont massivement soutenu la tournée à venir», écrivait-il alors. «Malheureusement, mes problèmes de santé actuels m’empêchent de continuer et je dois concentrer toute mon énergie sur ma guérison.»
En 2018, Davies reconnaissait qu’il était peu probable que Supertramp se produise de nouveau. Après un concert avec Ricky and the Rockets, il expliquait dans une rare entrevue que jouer en public était devenu difficile: «Mon intention était de jouer tous les six mois environ, mais avec ma santé, chaque concert demande un effort considérable. C’est pour cela qu’il s’est écoulé plus de deux ans entre le précédent et celui-ci.»
«La musique et l’héritage de Rick continuent d’inspirer et rappellent que les grandes chansons ne meurent jamais, elles vivent pour toujours», a conclu Supertramp dans son communiqué.
















Nouveau, local et notable: Robert Robert, Ouri et Claude Bégin
Robert Robert- BOOST
Le talentueux artiste montréalais Robert Robert dévoile aujourd’hui BOOST, son très attendu nouvel album. Après avoir passé les dernières années à collaborer avec d’autres artistes (Les Louanges, Hubert Lenoir), le musicien revient avec un album plus dansant, mais aussi plus introspectif, influencé par des conversations avec son frère sur le flot de la vie, une entrée dans la trentaine, les exigences d’être papa…
Pour célébrer la sortie de l’album, Robert Robert prendra d’assaut le Club Soda et le Grizzly Fuzz pour des performances de deux heures, en février prochain.
Die-On x Tel Kel- La belle époque (avec Rymz)
Die-On et Tel Kel présentent La Belle Époque, un nouveau titre en collaboration avec Rymz qui précède la sortie de leur EP Rencontre au sommet, prévue pour le 21 novembre.
Un track à la fois mélancolique et percutant, qui évoque les souvenirs d’adolescence et les illusions de jeunesse sur fond de fraternité et de désillusion. Les trois rappeurs vétérans y revisitent leurs débuts et les contradictions d’un âge révolu sans nostalgie facile.
Ouri- Blush
La productrice et multi-instrumentiste montréalaise Ouri lance aujourd’hui Daisy Cutter, un nouvel album où elle explore les tensions entre désir, discipline et liberté. Réalisé, mixé et mastérisé par Ouri elle-même, l’opus réunit plusieurs collaborateurs, dont Charlotte Day Wilson, Oli XL et Sea Oleena dans une série de créations enregistrées hors studio. En parallèle, elle dévoile le clip de Blush, tourné à Paris et signé par Maiko Rodrig, en plus d’amorcer une tournée qui passera par Montréal, Toronto, Londres, Berlin et Paris.
Tiga- Ecstasy Surrounds Me
Le producteur et DJ montréalais Tiga annonce la sortie de HOTLIFE, son premier album en plus de dix ans, attendu pour le 17 avril sous les étiquettes Turbo Recordings et Secret City Records. Il dévoile aujourd’hui un avant-goût avec Ecstasy Surrounds Me, une pièce électro-pop aux accents introspectifs, conçue en collaboration avec Matthew Dear et le duo Jump Source.
Le morceau, longtemps réclamé par ses fans après qu’il en ait partagé un extrait sur Instagram, mêle lyrisme personnel et sensualité rétro inspirée des années 80.
Claude Bégin- J’aime comment tu bouges
Claude Bégin présente J’aime comment tu bouges, une chanson née d’un moment d’improvisation sur sa terrasse, où les bruits de la ville se mêlent à un beat brut et vibrant. Inspiré par sa fiancée Lysandre, le morceau célèbre la dualité de l’amour, entre lumière et obscurité, douceur et intensité, à travers une écriture franche et imagée. Figure incontournable de la scène musicale québécoise, Bégin s’est imposé autant comme rappeur qu’auteur-compositeur et réalisateur, notamment au sein d’Alaclair Ensemble. Il prépare en ce moment son prochain album solo.