L’auteur-compositeur-interprète montréalais Bells Larsen s’est vu refuser l’entrée aux États-Unis conformément aux nouvelles politiques anti-trans de l’administration Trump. Résultat : il doit annuler ses spectacles prévus au printemps dans huit villes, dont Boston, New York, Los Angeles et San Francisco.
Dans une publication partagée sur les réseaux sociaux en fin de semaine, l’artiste indie-folk indique avoir reçu un courriel de la Fédération américaine des musiciens statuant qu’il ne peut plus faire de demande de visa, car l’immigration américaine reconnaît désormais uniquement les pièces d’identité correspondant au sexe assigné à la naissance.
«Pour le résumer platement, parce que je suis trans (et que j’ai un M sur mon passeport), je ne peux pas tourner aux États-Unis», résume-t-il.
«J’ai hésité à écrire “pour le moment” ou “plus jamais” à la fin de ma phrase précédente parce que, dans ce climat sociopolitique, je ne sais pas du tout quelle formulation serait la plus vraie.»
Cette triste nouvelle survient alors que Bells Larsen s’apprête à sortir son deuxième album, Blurring Time, qui aborde justement sa transition. L’artiste y a porté une attention particulière aux arrangements vocaux afin d’illustrer son cheminement identitaire.
À défaut de pouvoir se produire chez nos voisins du sud, Bells Larsen poursuit sa tournée canadienne. Il sera notamment en spectacle à Montréal le 8 mai au Bar Le Ritz. Blurring Time paraîtra le 25 avril.