Ceci est la traduction adaptée d’un article de Maya Georgi, originalement publié par Rolling Stone le 18 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Mac Miller’s ‘Balloonerism’ Offers a Hazy Sense of Solace avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
On est en 2014. Mac Miller a défié les normes du hip-hop en tant qu’artiste indépendant à succès, dont le son a évolué de manière impressionnante, d’un rap collégial à un hip-hop psychédélique. Il vit à Los Angeles, enfoui sous les collines de l’excès et de la célébrité. Il est high à chaque jour, aux prises avec un problème de substances pour aider à gérer sa gloire improbable. Ce faisant, il crée constamment de la nouvelle musique, beaucoup plus sombre. Il est en vie, et il ne sait pas comment. Voici où débute Balloonerism, son deuxième album posthume.
En septembre 2018, Miller est décédé d’une surdose accidentelle à l’âge de 26 ans, laissant derrière lui plusieurs projets incomplets. Balloonerism est devenue l’une des chansons les plus notables, après que plusieurs chansons aient fuité sur des comptes Soundcloud obscurs. Contrairement à Circles, paru en 2020, ce nouvel album retrace près d’une décennie d’archives qui révèlent certaines des œuvres les plus sombres et expérimentales de Miller, mais aussi son état d’esprit accablé.
Pour les fans dédiés, Balloonerism n’offre que peu de nouveauté. Les chansons n’ont pas été repensées ou retouchées. Plutôt, l’album ressemble à des extraits de Watching Movies With the Sound Off, son deuxième album paru en 2013, et de Faces, sa mixtape qui a suivi l’année suivante.
Enregistré au printemps 2014, Balloonerism voit Miller jouer tantôt le visionnaire, tantôt un stoner peu fiable aux instrumentaux distincts et ambitieux. Des pièces-phares de l’album incluent Rick’s Piano, l’une des deux chansons enregistrées au studio de Rick Rubin à Malibu, lorsque le rappeur s’était appuyé sur le producteur vénéré pour se sortir de ses problèmes de consommation. Funny Papers, chargée en piano, montre des traces de 2009, paru sur Swimming en 2018, avec ses mélodies scintillantes et un beat simple et propice au storytelling.
Pendant ce temps, des lignes de guitare et de basse vacillantes percent à travers la fumée sur Stoned, Friendly Hallucinations et Mrs. Deborah Downer. Ces morceaux semblent annoncer le funk de The Divine Feminine, son album de 2016, et les instrus maîtrisées de Swimming. DJ’s Chord Organ, une collaboration avec SZA, offre un moment vaporeux et jazzy, qui met plus de l’avant les talents vocaux de SZA que les raps de Miller.
Excelsior et Transformation révèlent un côté plus expérimental de Miller, qui mêle des sons de la vie quotidienne à des rythmes trip-hop saccadés qui dégagent une instabilité délibérée, reflétant l’état d’ébriété et de confusion alimenté par la drogue chez Miller. Dans Transformation, l’alter ego de Miller, Delusional Thomas, adopte des voix trafiquées à la manière de Donnie Darko pour illustrer sa propre psychose. Tomorrow Will Never Know, une pièce de près de onze minutes, explore les recoins les plus étranges, mêlant des bruits d’enfants qui jouent en criant et un téléphone qui sonne au loin. Cette dissonance crée un malaise poignant, rappelant tragiquement que Miller n’est plus là pour décrocher.
La plupart de l’album n’a pas une structure assez linéaire pour devenir contagieux, mais ce n’est pas l’objectif de Balloonerism. Sa force réside dans sa capacité à raviver les questionnements philosophiques de Miller sur la vie et la mort, presque comme une quête de réponses personnelles. Sur Rick’s Piano, Miller rêve d’un avenir meilleur, tout en se posant des questions qui prennent aujourd’hui un sens différent.
Miller a souvent évoqué sa propre fin dans sa discographie, surtout au fur et à mesure que ses problèmes de consommation de diverses substances s’aggravait. Mais, avec du recul, ses paroles prennent en gravité. Chaque mot semble désormais prophétique. «Si je meurs jeune, promettez de sourire à mes funérailles», déclare-t-il en anglais sur Shangri-La, un morceau réalisé avec Rubin.
Balloonerism se conclut avec Tomorrow Will Never Know, où Miller médite sur l’au-delà et finit par déclarer que de vivre et mourir sont une seule et même chose. C’est une invitation à se réinventer, mais par essence, une sortie posthume ne peut offrir cela. Toutefois, Balloonerism procure une étrange consolation en révélant certaines des pensées les plus sombres de Miller, exprimées quatre ans avant sa mort. Mac Miller était un artiste perpétuellement en quête d’un lendemain meilleur, n’hésitant pas à exposer les méandres chaotiques de son cheminement.
Grimes s'ouvre sur les attaques nazi et antisémites contre ses fans
Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kalia Richardson, originalement publié par Rolling Stone le 28 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Grimes Addresses ‘Nazi-ism and White Supremacy’ in Online Fanbase, avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
La chanteuse canadienne Grimes a réagi à une vague d’attaques antisémites et racistes parmi ses fans. Dans un message publié sur X ce lundi, Grimes s’est adressée aux trolls sur internet, qui l’accusent de promouvoir un agenda alarmant, sur son forum Reddit.
«Si c’était pas clair- ****je dénonce haut et fort le Nazisme et la suprématie blanche****», a-t-elle écrit dans son message, ajoutant que Reddit refusait de prendre la situation en compte. «JE suis désolée de ne pas avoir pris ça au sérieux plus tôt, je n’avais pas réalisé l’étendue de la situation. Mais il a été porté à mon attention par certains d’entre vous que ceci a créé beaucoup de trouble.»
Grimes ajoute que des trolls ont harcelé, traqué, et contacté les lieux de travail de certains membres de sa famille et de ses amis. Elle a aussi encouragé les fans à la contacter, et a promis qu’elle ferait des efforts pour adresser les plaintes pour harcèlement.
«Je suis triste de la division dans le monde en ce moment», a continué Grimes. «Et je suis vraiment désolée que qui que ce soit ait eu à voir des choses super toxiques et négatives dans la communauté des fans de Grimes, à cause de moi. Et désolée à tous les fans que je connais qui ont aussi eu à subir ça.»
Cette prise de parole tombe à point, après le «signe de la main» qu’a fait Elon Musk, avec qui elle partage trois enfants, lors d’un rallye pour l’inauguration de Donald Trump. Alors que Musk remerciait la foule, des critiques sur internet ont remarqué la forte ressemblance avec un salut nazi. En réponse à ce moment viral, Musk a choisi la voie du mépris, faisant des blagues à thèmes nazi sur X, et partageant des messages comme «traiter tout le monde d’Hitler, c’est tellement ringard.» Depuis que Musk a repris la plateforme en 2022, une hausse considérable de publications et de commentaires racistes et antisémites a été observée.
Grimes, de son vrai nom Claire Boucher, est devenue au tournant de la dernière décennie un nom important dans la art-pop avant-gardiste, se faisant remarquer sur la scène locale montréalaise, alors qu’elle étudiait à McGill. Sa relation avec l’homme le plus riche du monde s’est faite à travers Twitter, lorsque des internautes ont remarqué qu’ils avaient tous les deux fait la même blague très nichée.
Le couple partage trois enfants: X Æ A-Xii, Exa Dark Sideræl, et Tau Techno Mechanicus. Le couple s’est formé en 2018, et s’est séparé en 2021, Grimes faisant appel à la justice pour la garde de leurs enfants, en 2023. Ils ont depuis gardé privée la nature de leur relation.
Plus tôt ce mois-ci, Grimes, vêtue d’un voile éthérée, a surpris les fans lors d’une performance à la sphère de Las Vegas, aux côtés de l’artiste EDM Anyma.