Le groupe de rap irlandais Kneecap vit un grand été. Presque inconnus à l’extérieur du Royaume-Uni il y a encore un an, leur activisme antifasciste et leur défiance face aux organisations qui tentent de les réduire au silence a depuis permis au groupe d'acquérir une légion de fans dédiés partout à travers le monde.
Toutefois, Kneecap a annoncé aujourd’hui être dans l’obligation d’annuler sa tournée à guichets fermés aux États-Unis.
«Dû à la proximité de notre prochaine date d’audience, le 26 septembre– et alors que le gouvernement britannique poursuit sa chasse aux sorcières — avec le début de notre tournée américaine, nous devons annuler les 15 dates aux États-Unis en octobre», a déclaré le groupe lundi. «Chaque concert affichant complet, c’est une nouvelle que nous sommes tristes de partager. Mais lorsque l’on gagnera notre procès, et nous le gagnerons, nous promettons d’embarquer sur une tournée encore plus grande pour tous vous voir.»
Cette affaire concerne le leader du groupe, Mo Chara. De son vrai nom Liam Óg Ó hAnnaidh, il a comparu pour la deuxième fois devant le Westminster Magistrates’ Court à Londres mercredi dernier. L’accusation découle d’un concert de Kneecap donné dans la capitale britannique en novembre 2024, où Ó hAnnaidh aurait brandi un drapeau du Hezbollah sur scène. La police métropolitaine de Londres n’aurait toutefois été informée des faits allégués qu’en avril 2025, les accusations ayant été déposées le mois suivant.
Selon The Belfast Telegraph, l’équipe de défense d’Ó hAnnaidh tente actuellement de faire annuler la procédure pour des raisons techniques, affirmant que l’accusation a été déposée un jour après l’expiration du délai légal de six mois. Les procureurs rétorquent que l’accusation a bien été portée dans les délais.
Cette affaire n’a fait qu’augmenter la popularité de Kneecap, qui se retrouve depuis dans les journaux chaque semaine pour une raison différente. Il faut dire que le groupe est visé par plusieurs associations pro-Israéliennes, qui tentent de faire annuler les concerts du groupe, jugeant leur messages anti-génocidaires comme étant ‘antisémites’. Encore ce weekend, lors du festival Rock en Seine, près de Paris, des manifestants sionistes se sont infiltrés devant la scène, brandissant des drapeaux israéliens.
Tout semble indiquer que les dates de concert du groupe à Vancouver et Toronto en octobre prochain sont maintenues.