Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon et Cheyenne Roundtree, originalement publié par Rolling Stone le 15 août 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Judge Slashes Sara Rivers’ Lawsuit Against Sean Combs avec la permission de ses autrices. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Un juge fédéral a rejeté de façon permanente la quasi-totalité de la poursuite de 60 millions de dollars pour racket et agression sexuelle que l’ancienne participante de Making the Band 2, Sara Rivers, avait intentée contre Sean Combs en février.
Dans une décision rendue jeudi, le juge fédéral Jed S. Rakoff a écarté «définitivement et avec préjudice» 21 des 22 chefs d’accusation contenus dans la longue poursuite, ce qui empêche leur réintroduction. La poursuite alléguait que Combs avait harcelé sexuellement Rivers et lui avait caressé les seins durant la production de l’émission de téléréalité de MTV, dont le tournage avait débuté en 2002.
Le magistrat a reporté sa décision sur le dernier chef d’accusation – le 15e dans le document de 148 pages – en attendant qu’une cour d’appel tranche la question de savoir si la fenêtre de dépôt prévue par la Gender Motivated Violence Protection Act (GMVPA) de New York City pouvait rester ouverte après la fermeture de celle instaurée par l’Adult Survivors Act, loi de l’État permettant de poursuivre pour inconduite sexuelle malgré la prescription.
Selon cette disposition de la GMVPA, Rivers affirme que Combs l’aurait «acculée» et agressée sexuellement dans son studio d’enregistrement, puis l’aurait écartée de l’industrie musicale après qu’elle eut repoussé ses avances.
Le juge Rakoff prévoit publier ultérieurement une ordonnance détaillée expliquant sa décision. Combs et plusieurs coaccusés soutenaient que la poursuite dépassait les délais de prescription. Plusieurs des allégations concernaient des violations liées au milieu de travail.
«Dès le départ, nous avons affirmé que ces allégations étaient sans fondement, prescrites et juridiquement déficientes. Le tribunal a confirmé, ne trouvant aucun motif légal pour les faire avancer», a déclaré l’avocate civile de Combs, Erica Wolff.
L’avocate de Rivers, Ariel Mitchell, n’a pas réagi immédiatement. Connue sous le nom de Sara Stokes lors de Making the Band 2, Rivers faisait partie du groupe hip-hop Da Band, signé chez Bad Boy Records.
Dans sa poursuite, elle affirme que Combs contrôlait son horaire de sommeil, se moquait de son trouble alimentaire, lui criait après et l’obligeait à effectuer des corvées manuelles non rémunérées. Elle se souvient notamment d’un épisode où Combs lui aurait fait traverser Manhattan à pied avec ses collègues pour lui rapporter un gâteau au fromage depuis Brooklyn.
Combs fait toujours face à plusieurs autres poursuites civiles pour inconduite sexuelle. Âgé de 55 ans, il demeure en détention fédérale en attendant sa sentence, prévue le 3 octobre, après sa condamnation pour deux chefs liés au Mann Act. Le mois dernier, il a été reconnu coupable de ces infractions à l’issue d’un procès de huit semaines à New York, mais acquitté des accusations plus graves de complot en vue de racket et de traite sexuelle.