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Zach Bryan commence à énerver les républicains

Le chanteur country s’en prend aux forces de l’ordre dans «Bad News», suscitant une réaction du Department of Homeland Security et de chanteurs pro-MAGA comme John Rich.
Zach Bryan commence à énerver les républicains
Lorne Thompson/Getty

Ceci est la traduction adaptée d’un article de David Browne, originalement publié par Rolling Stone le 8 octobre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Zach Bryan Has a New Song Bashing ICE. Republicans Are Big Mad avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Si Zach Bryan espérait un automne tranquille, surtout après sa querelle publique avec le chanteur country Gavin Adcock, c’est raté. L’artiste se retrouve de nouveau au centre des guerres culturelles, cette fois avec une chanson de protestation à l’ancienne qui a irrité les partisans de MAGA aussi bien que le département fédéral de la Sécurité intérieure.


Au cours du week-end, Bryan a partagé un extrait de sa nouvelle chanson Bad News sur ses réseaux sociaux. La minute diffusée – écrite uniquement par Bryan, selon une source proche citée par Rolling Stone – s’ouvre sur des accords de guitare nerveux avant qu’il ne chante dans la peau d’une personne détenue par ICE: «I heard the cops came, cocky motherfuckers, ain’t they?» puis «And ICE is gonna come bust down your door/Try to build a house no one builds no more/But I got a telephone/Kids are all scared and all alone.»

Dans la dernière partie, il chante: «The bars stopped bumping, the rock stopped rolling, the middle fingers rising/And it won’t stop showing/Got some bad news/The fading of the red, white, and blue.» La chanson, après une montée en tension, s’éteint soudainement, laissant l’auditeur comme le narrateur dans un certain flottement.

Selon une source au sein de son label, la version complète de Bad News n’a pas encore de date de sortie, et il est difficile d’en juger le sens global avant de l’entendre en entier, même si cet extrait donne déjà une bonne idée de sa portée.

La frange pro-Trump de sa base de fans, ainsi que certains artistes country, ont toutefois peu goûté sa critique des policiers et des agents de l’immigration. «Zach Bryan a parfaitement le droit d’enregistrer une chanson qui dénigre les forces de l’ordre, et les fans ont tout autant le droit de continuer à le soutenir, ou pas», a écrit John Rich, du duo Big & Rich, avant d’ajouter ironiquement: «Qui sait, il existe peut-être une importante frange “anti-police” parmi les amateurs de musique country. On le saura bien vite.» Le chanteur Jake Owen a de son côté simplement publié «He’s a…» accompagné d’un émoji de boîte à outils.

Dans un courriel à Rolling Stone, la porte-parole du Department of Homeland Security, Tricia McLaughlin, a ironisé: «Stick to Pink Skies», en référence à une chanson de Bryan sans contenu politique, centrée sur le deuil familial.

Malgré la controverse, Bad News a aussi trouvé un public enthousiaste, cumulant plus de 150 000 vues sur un compte YouTube dédié à Bryan. Les commentaires y vont dans le même sens: «Rien de plus américain, rien de plus country que dire au gouvernement fédéral d’aller se faire voir»; «Notre pays a besoin de ça en ce moment, Zach, sors la chanson au complet»; ou encore «Tellement fier de toi, Zach. La musique est la meilleure arme contre le fascisme.»

Bryan a jusqu’ici adopté une position modérée sur le plan politique. En 2023, il s’était opposé à Travis Tritt, vétéran du country des années 1990, au sujet des droits trans. (Tritt avait promis de bannir Bud Light de sa loge après qu’une influenceuse trans eut participé à une campagne publicitaire; Bryan avait répliqué: «Insulter les personnes transgenres, c’est complètement inacceptable. On vit dans un pays où chacun peut être ce qu’il veut être.») Les deux hommes s’étaient finalement rencontrés dans un festival et avaient discuté «pendant une heure et demie», avait alors écrit Bryan. «On est en désaccord sur certaines choses, d’accord sur d’autres, et le monde ne s’est pas écroulé.»

Dans une entrevue accordée l’an dernier à Rolling Stone aux côtés de Bruce Springsteen, Bryan avait insisté sur son refus de s’afficher politiquement: «Je ne suis ni d’un côté ni de l’autre», disait-il, évoquant ensuite son service militaire. «J’ai servi mon pays pendant huit ou neuf ans. Je crois que l’Amérique connaît des hauts et des bas, et c’est comme ça depuis toujours. J’en ai assez de voir tout le monde se disputer. Les gens devraient être reconnaissants de vivre ici. Personnellement, je suis tellement heureux de pouvoir me réveiller dans un pays libre. C’est vraiment spécial de vivre dans un endroit où il existe autant de différences, autant de partis, autant d’occasions de se rassembler, d’être bienveillants et de se respecter mutuellement.»

Le fait que la chanson ait suscité une réaction du DHS est notable. Bryan a débuté l’année en posant pour une photo avec Donald Trump lors du Super Bowl; le voilà maintenant en train de s’en prendre, au moins symboliquement, à l’une des agences phares de son administration. Pour l’instant, Trump – habituellement prompt à s’immiscer dans les débats culturels – n’a pas commenté Bryan ni Bad News.

En attendant la sortie complète du morceau, difficile de savoir quel message précis Bryan cherche à faire passer. Mais un fan résumait l’enjeu ainsi: «Zach Bryan perd quelques fans racistes du country, mais il en gagne des millions d’autres.»

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