Skip to content
Recherche

Rolling Stone a un nouveau système de notation des albums

C'est l'ancien système de notation des albums de Rolling Stone.

Rolling Stone a un nouveau système de notation des albums

Comme toutes les publications, Rolling Stone a eu son lot d’idées innovantes, mais qui sont mal passées. Comme en 1968, quand on a distribué gratuitement aux lecteurs des pinces à joints, ou quand on a mis Blind Melon sur notre couverture, complètement nus, en 1993. Ce qui est important, c’est qu’on a compris et appris de nos erreurs (la plupart du temps). Il n’y a jamais eu de cuiller à coke avec le logo Rolling Stone, et on n’a jamais tenté une couverture semi-érotique avec Yello Mollo.

Récemment, on est passé par un processus d’apprentissage similaire, avec notre système de critiques d’albums. C’est un peu inside baseball, vous nous en excuserez, mais ça vaut la peine de vous l’expliquer, par souci de transparence. Pendant des décennies, Rolling Stone a utilisé un système d’étoiles pour noter les albums. Un album classique recevait cinq étoiles, un excellent album en recevait quatre, et ainsi de suite jusqu’à une étoile, qui représente un effort médiocre.


En 2022, on a décidé de changer les choses un peu et de passer à un système de deux notes: soit Écoutez-ça pour un bon album et Classique Instantané, pour un album qui était… un classique instantané. Si c’était moins bon que ça, on n’en parlait pas. À l’époque, on a expliqué notre décision en disant, «Si vous êtes vraiment amateurs de musique en 2022, votre opinion ne sera pas définie par un chiffre quelconque.» Ce changement a plus ou moins bien été accueilli. Mais si vous lisez Rolling Stone depuis un bon moment, il y a bien des chances que vous l’ayez remarqué!

On vous a écouté, et il s’avère que ce pari est un exemple classique d’une expérience qui n'aboutit pas. De n’avoir que deux notes, c’est très limitant. Un système clair et bien défini qui permet à l’auditoire de comprendre ce qu’on pense d’un album, d’un chef-d'œuvre à une dompe, fonctionnait parfaitement bien. Pour paraphraser le Capitaine Patenaude, «on retourne aux étoiles».

Voici donc un petit guide de la cosmologie Rolling Stone, question de se rafraîchir la mémoire.

Cinq étoiles: Un classique. Cet album est absolument parfait et aura une influence massive sur le cours de la musique pour les années à venir.

Quatre et demi: Incroyable, mais on a besoin de temps pour voir s’il deviendra classique. Vous le trouverez au top de notre liste des meilleurs albums de l’année.

Quatre: Excellent. Une œuvre importante et impactante, et presque toutes les chansons sont bonnes. Même des auditeurs qui ne sont pas fans de l’artiste ou du genre reconnaîtront la valeur de cet album.

Trois et demi: Formidable. Si vous aimez ce genre, vous allez aimer cet album. Si vous aimez cet artiste, cet album est pour vous.

Trois: Bel effort. L’artiste a fait son truc, et s’est bien sorti.

Deux et demi: Pas pire. Soit l’artiste a tenté quelque chose de nouveau et ça n’a pas été concluant, ou n’était simplement pas sur son x.

Deux: Ça le fait. Même si vous êtes un grand fan, vous allez devoir faire un peu de gymnastique mentale pour trouver ça bon.

Une et demi: Skippez-le.

Une: Mauvais. Vous allez vouloir l’écouter, ne serait-ce que pour apprécier à quel point c’est pas bon.

Plus de nouvelles

Billy Woods vous invite dans ses cauchemars
Griffin Lotz

Billy Woods vous invite dans ses cauchemars

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Rob Sheffield, originalement publié par Rolling Stone le 10 mai 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Billy Woods Takes Us Inside His Nightmare avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Billy Woods est issu de la scène rap underground de Brooklyn, où il s’est imposé comme un poète virtuose, l’un des esprits les plus indépendants et brillants du hip-hop de ces vingt dernières années. Il s’est affirmé avec des perles abstraites des années 2010 comme History Will Absolve Me et Hiding Places. Il a aussi formé avec ELUCID le duo Armand Hammer, livrant des albums salués comme Shrines et We Buy Diabetic Test Strips. Son label indépendant Backwoodz Studioz publie tout autant du rap que du jazz d’avant-garde. Mais avec Golliwog, il signe un album peuplé d’histoires d’horreur: un tour de force d’une densité poétique impressionnante, où son imagination déborde dans une dystopie où les monstres réels sont plus terrifiants que ceux qu’il pourrait inventer. Bienvenue dans ses cauchemars.

Keep ReadingShow less
FouKi: toujours gayé, plus affûté

FouKi: toujours gayé, plus affûté

Il s’en est passé du temps depuis ma première entrevue avec FouKi, en 2017. Le rap queb peinait encore à sortir de l’underground et à se trouver une identité claire. Et, de nulle part, un kid de Jeanne-Mance commence à faire du bruit avec un son unique, qui semble taillé sur mesure pour les rassemblements estivaux dans les parcs de Montréal.

Un peu moins d’une décennie plus tard, c’est un FouKi bien différent que je rencontre dans un studio à la veille de la sortie de Still Kankan, son sixième album en carrière. C’est aujourd’hui un nom connu des petits comme des anciens, il a réussi à faire entrer le mot «gayé» dans le lexicon local, et reste l’un des artistes les plus populaires et adulés de sa génération.

Keep ReadingShow less
Inspirée, Lou-Adriane Cassidy est déjà de retour avec un nouvel album

Lou-Adriane Cassidy

Noémie D. Leclerc

Inspirée, Lou-Adriane Cassidy est déjà de retour avec un nouvel album

Lou-Adriane Cassidy est tout sauf en panne d’inspiration. À peine plus de trois mois après la sortie de son acclamé Journal d’un loup-garou, la voilà qui crée la surprise avec Triste animal, une nouvelle offrande qui rassemble huit chansons créées dans l’urgence.

Alors qu’elle bouclait la production de son plus récent album, Lou-Adriane Cassidy a été habitée d’une soif de création sans précédent. «Après le travail extrêmement minutieux qui m’avait occupée durant les deux dernières années, j’ai ressenti un grand besoin de liberté, un besoin de spontanéité que je ne pouvais pas réprimer», explique-t-elle.

Keep ReadingShow less
Pup livre un pop-punk bien affirmé sur «Who Will Look After the Dogs?»
Vanessa Heins

Pup livre un pop-punk bien affirmé sur «Who Will Look After the Dogs?»

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Rob Sheffield, originalement publié par Rolling Stone le 2 mai 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Pup Deliver Life-Affirming Pop-Punk on ‘Who Will Look After the Dogs?’, avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

«If you give me another chance, I’m probably gonna fuck it up anyway»: difficile de faire preuve d’une plus grande lucidité envers soi-même. Le groupe punk torontois Pup, actif depuis plus d’une décennie, en est maintenant à son cinquième album, Who Will Look After the Dogs?. Douze ans après un premier disque aussi frénétique qu’irrévérencieux, le groupe fonce toujours tête baissée dans ses morceaux à grand renfort de guitares saturées, tandis que les répliques narquoises de Stefan Babcock se transforment souvent en refrains braillés en chœur, façon camaraderie de sous-sol. Sauf que cette fois, Pup s’attaque à des émotions franchement plus adultes. Babcock donne voix à un certain désarroi générationnel lorsqu’il lance: «Always feeding on the rotting corpse of goodwill and what’s left of humanity/What the fuck is wrong with me?»

Keep ReadingShow less
Beyoncé livre un puissant message country à l'ouverture de sa tournée «Cowboy Carter»

Beyoncé le 28 avril, lors de la première représentation de la tournée «Cowboy Carter», à Los Angeles

Julian Dakdouk*

Beyoncé livre un puissant message country à l'ouverture de sa tournée «Cowboy Carter»

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Tomás Mier publié par Rolling Stone le 29 avril 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Beyoncé Delivers Powerful Statement on Country at Stunning ‘Cowboy Carter’ Tour Opener avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

À un certain moment à l’ouverture de la tournée Cowboy Carter de Beyoncé — une performance de 36 chansons sur le thème de l’Ouest — les mots «Ne demande jamais la permission pour quelque chose qui t’appartient déjà» sont apparus en rouge sur écran géant. À bien des égards, cette devise sans compromis résume l’approche de Beyoncé face à ce que certains ont relégué à une simple «incursion dans le country». Mais au lieu de revendiquer quoi que ce soit, elle a célébré les origines noires de la culture country et son évolution.

Keep ReadingShow less