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Sublime travaille sur son premier album depuis 1996 avec l'aide de Travis Barker

Jakob Nowell, fils de Bradley Nowell, regretté leader de la formation, explique en exclusivité à Rolling Stone comment il travaille avec Eric Wilson et Bud Gaugh pour honorer l'héritage de son père

Sublime travaille sur son premier album depuis 1996 avec l'aide de Travis Barker
Mikala Austin*

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Bria Hiatt publié par Rolling Stone le 26 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Sublime Are Working on Their First New Album Since 1996 — With Help from Travis Barker avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Jakob Nowell, fils du regretté chanteur de Sublime, Bradley Nowell, a fait ses débuts officiels en tant que leader du groupe ressuscité à Coachella l'année dernière. Il travaille désormais avec les membres originaux Eric Wilson et Bud Gaugh sur un éventuel nouvel album, qui serait le premier de Sublime depuis Sublime en 1996, succès fulgurant sorti juste après la mort de Bradley.


«C’est l’épilogue, confie Jakob à Rolling Stone. Quelque chose qui explore ma relation de toute une vie avec cette œuvre incroyable, issue d’une figure que je n’ai jamais vraiment eu la chance de rencontrer, une figure qui a inspiré tant d’auditeurs et de musiciens à travers le monde.»

Nowell, 29 ans, vient de passer une semaine en studio avec le batteur de Blink-182, Travis Barker, et le producteur John Feldmann pour écrire des morceaux destinés au projet. «Man, ces gars sont incroyables, dit Nowell, qui prévoit de commencer l’enregistrement avec Wilson et Gaugh bientôt. Travis est un fan de la première heure et un véritable connaisseur du catalogue de Sublime… Maintenant, ils ressemblent à des membres de la famille aussi, man. Tout le monde ressentait que ce que nous faisons ici est quelque chose de générationnel et de spécial, sur le plan émotionnel, spirituel et familial.»

«Ça va être vraiment spécial, ajoute Barker dans un communiqué. Bradley se manifeste à travers son fils Jakob… J’en ai des frissons tous les jours en studio quand il chante et joue de la guitare.»

Nowell, qui enregistre également de la pop alternative sous le nom de Jakobs Castle, n’a pas l’intention de moderniser le son de Sublime. «Le but n’est pas de créer quelque chose qui serait comme “Voici ce que Sublime serait aujourd’hui en 2025” , explique-t-il. Non, c’est d'abord et avant tout un profond respect et un hommage au travail de Sublime.»

En plus de nouvelles compositions, Nowell a aussi replongé aussi dans les archives studio de son père pour y trouver des idées inachevées. Sublime a d’ailleurs connu un succès en radio alternative l’année dernière avec Feel Like That, qui réunit les voix du père et du fils. «On explore et on essaie de distiller ce qui fait qu’une chanson de Sublime est une chanson de Sublime, explique Jakob. C’est un processus d’apprentissage fascinant qui me permet de me rapprocher et de mieux connaître mon père perdu, d’une manière spirituelle. Je pense que nous laissons tellement de nous-mêmes, comme une empreinte de notre ADN, dans l’œuvre que nous créons et partageons avec le monde. Donc, c’est aussi une quête de vérité.»

Entre deux dates de tournée avec le groupe, Jakob s'est également plongé dans leurs influences variées, notamment les Minutemen, Bad Brains, «beaucoup de vieux blues», les artistes reggae Johnny Osbourne et Jacob Miller, Eazy-E et les Butthole Surfers. Il travaille aussi sur des morceaux pour le projet avec un collaborateur de longue date, le producteur Jon Joseph, qui consigne dans un carnet tous les détails techniques des anciennes sorties de Sublime.

«On a tous ajouté notre contribution, explique Nowell. Mais lui, c’est le vrai érudit, tu vois, il passe au crible non seulement chaque sortie officielle, mais aussi chaque bootleg, chaque cassette, tout ce que Sublime a jamais fait. Il suit chaque progression d'accords, chaque mélodie vocale, chaque texte et chaque thème, et il compile tout ça. C’est comme un grimoire... On essaie d’utiliser ce grand diagramme de Venn qui rassemble tous les éléments des multiples genres que Sublime a explorés. Et on essaie de rester au centre de ce diagramme pour conserver une certaine authenticité.»

Il imagine commencer par sortir un ou deux extraits, puis avancer vers un album complet en fonction de l’accueil du public. «Si ça semble forcé, sans intérêt et juste pas cool, on ne continuera probablement pas, dit-il. Mais s’il y a ne serait-ce qu’un peu d’intérêt et que ça donne l’impression qu’on fait bien les choses et qu’on respecte cet héritage, alors évidemment, faire de la musique, c’est ce qu’on veut faire. C’est le métier de Bud et Eric, man. C’est ce qu’ils savent faire.»

Pendant ce temps, un film biographique sur Sublime, prévu depuis longtemps, semble enfin avancer. D’après Jakob, KJ Apa, vedette de Riverdale, est «quasiment confirmé» pour incarner Bradley Nowell. «Il y a de l’intérêt, du financement et ça semble bien parti pour se faire», explique Jakob, qui est en contact avec Apa et examine le scénario pour s’assurer de son authenticité. «Personne ne veut que son biopic soit trop gênant. C’est facile de tomber dans ce piège. Mais je pense qu’on a les bonnes personnes sur le projet.»

Alors qu’il travaille sur de nouvelles chansons pour Sublime, Jakob est pleinement conscient du poids de l’histoire. «Quand un groupe culte des années 1990 revient après 30 ans avec un nouvel album, tu ne peux jamais vraiment gagner, dit-il. Tu ne peux pas rivaliser avec un mythe. Le mythe l’emportera toujours. Alors tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de créer un affluent qui rende hommage à cette figure quasi divine qu’on a connue à l’époque… La plus grande difficulté pour moi, c’est cette impression constante d’entrer dans le royaume des dieux pour y voler leurs statues. On ne veut pas profaner l’œuvre d’un dieu ici. On veut juste l’exalter.»

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