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Kylie Minogue livre une performance impeccable et généreuse au Centre Bell

Après 14 ans d’absence, la reine de la pop australienne a fait un retour triomphal à Montréal dimanche soir

Kylie Minogue livre une performance impeccable et généreuse au Centre Bell
Page Facebook de Kylie Minogue

Près de 15 ans après son dernier passage dans la métropole québécoise, Kylie Minogue a ravi ses nombreux fans et démontré avec brio qu’elle est une des plus grandes reines de la pop en donnant un spectacle rassembleur sans aucun temps mort.

Le Centre Bell avait des allures de boîtes de nuit dimanche soir. Les rayons laser, les explosions de confettis et la boule disco y étaient sans doute pour quelque chose, mais c’est d’abord et avant tout l’énergie contagieuse et la musique ultra vitaminée de la chanteuse qui ont électrisé la foule en délire. Lors d’un spectacle résolument festif et dansant, Kylie Minogue nous a rappelé à chaque instant la hauteur de son talent et la variété de son répertoire.


Durant deux heures, elle a enchaîné ses plus grands hits, elle qui est habituée des palmarès depuis plus de 35 ans et qui, encore en 2023, a connu un succès monstre avec l’irrésistible Padam Padam. Sa tournée Tension est ainsi en quelque sorte son Era’s Tour.

Voir Kylie Minogue en spectacle, c’est assister à une classe de maître de musique pop. Oui, il y a des danseurs, des écrans et des éclairages élaborés, mais pas besoin d’artifice supplémentaire quand toute notre attention est braquée sur la magnétique chanteuse, qui se meut sur l’immense scène du Centre Bell comme un poisson dans l’eau, un sourire accroché en permanence aux lèvres.

(Un mot tout de même sur les danseurs et leurs nombreux changements de costumes, tous plus surprenants les uns que les autres. Vous avez dit costumes gonflables multicolores et combinaisons de latex masquées?)

En pleine maîtrise de ses moyens, notamment de sa voix puissante, Kylie Minogue a entamé le tout sur une balançoire perchée au-dessus de la scène au son de Lights Camera Action. Vêtue d’un ensemble bleu en latex, elle a enchaîné quelques hits, dont In Your Eyes et Spinning Around. «Il était vraiment, vraiment, vraiment temps que je revienne», a-t-elle lancé à la foule.

Parmi les temps forts du spectacle, notons le segment donné sur une scène secondaire aménagée en plein milieu du parterre, où elle s’est rendue en prenant un bain de foule au son de The Loco-Motion. Accompagnée de ses choristes et d’un guitariste, elle a notamment pris une demande spéciale, ce qui a donné lieu à une courte version guitare-voix de The One.

Son échange avec un spectateur qui l’avait aussi vu la veille à Toronto (premier arrêt de la portion nord-américaine de sa tournée entamée dans son Australie natale en février dernier) a été particulièrement touchant, surtout lorsqu'elle lui a chanté un extrait a capella de Where the Wild Roses Grow, son duo avec Nick Cave.

Kylie Minogue entretient une relation privilégiée avec son public, comme en ont fait foi ses nombreuses adresses à la foule en cours de spectacle. La chanteuse, qui semble sincèrement réjouie d’être sur scène, a même prononcé quelques mots en français, dont «Oui oui oui!» et «Vous allez bien ce soir?».

De retour sur la scène principale, elle a présenté un segment d’inspiration rock à la mise en scène dramatique avant d’interpréter son plus grand succès en carrière, Can’t Get You Out of my Head, qu’elle a conclu en faisant chanter à tout le Centre Bell l’iconique vers d’oreille «La la la, la la la la la, la la la, la la la la la», qui nous restera assurément dans la tête longtemps après ce spectacle.

La fin approche. Le public crie son nom et applaudit à tout rompre quand les premières notes de son récent hit Padam Padam se font entendre, suivis de la dansante Love at First Sight, qui offrent une conclusion parfaite à un spectacle du tonnerre qui a passé à la vitesse de l’éclair!

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On ne change pas les classiques de Céline Dion pour lui rendre hommage

Les sept interprètes de l'hommage à Céline Dion présenté aux Francos dimanche soir

Photos: Frédérique Ménard-Aubin

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Aucune voix n’arrive à la cheville de celle de notre diva nationale, Céline Dion. Mais sept des plus belles voix du Québec peuvent, ensemble, aspirer à y parvenir. C’est ce qu’ont fait Brigitte Boisjoli, Lou-Adriane Cassidy, Safia Nolin, Marie-Denise Pelletier, Rita Baga, Ariane Roy et Martine St-Clair dimanche soir à la salle Wilfrid-Pelletier dans le cadre des Francos de Montréal.

Comme son titre (peu original) l’indique, le spectacle D’eux, 30 ans déjà : Célébrons Céline! rend hommage aux chansons intemporelles de D’eux, cet album culte de Céline Dion paru en 1995. S’étant écoulé à près de 10 millions d’exemplaires, il demeure à ce jour l’album francophone le plus vendu au monde. Et pour cause : il s’agit d’un diamant dans le vaste répertoire de l’icône de Charlemagne. D’eux, c’est la rencontre au sommet entre le talent exceptionnel d’auteur-compositeur de Jean-Jacques Goldman et celui inégalé d’interprète de Céline Dion. Un mariage artistique béni des dieux qui crée encore aujourd’hui des étincelles.

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Qualité d’écoute exceptionnelle avec Audrey-Michèle

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Le talent, la présence et le charme magnétique d’Audrey-Michèle suffisent à eux seuls pour suspendre le temps et captiver l’attention. Mais l’autrice-compositrice-interprète s’est assurée d’obtenir une qualité d’écoute optimale en demandant au public de sa rentrée montréalaise de laisser son cellulaire au vestiaire. Résultat? Une immersion totale dans un spectacle intimiste, émouvant et chaleureux à souhait.

En arrivant au Ministère jeudi soir, le public était invité à laisser son téléphone dans un casier sécurisé au vestiaire, conformément aux directives de l’initiative Hors ligne, lancée par Audrey-Michèle. Avant même que Mathéo Hannequin n’entame la première partie, il régnait une ambiance singulière dans la salle, chaque personne semblant profiter pleinement de l’instant présent en discutant autour d’un verre, sans distraction.

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Billy Woods vous invite dans ses cauchemars
Griffin Lotz

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Ceci est la traduction adaptée d’un article de Rob Sheffield, originalement publié par Rolling Stone le 10 mai 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Billy Woods Takes Us Inside His Nightmare avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Billy Woods est issu de la scène rap underground de Brooklyn, où il s’est imposé comme un poète virtuose, l’un des esprits les plus indépendants et brillants du hip-hop de ces vingt dernières années. Il s’est affirmé avec des perles abstraites des années 2010 comme History Will Absolve Me et Hiding Places. Il a aussi formé avec ELUCID le duo Armand Hammer, livrant des albums salués comme Shrines et We Buy Diabetic Test Strips. Son label indépendant Backwoodz Studioz publie tout autant du rap que du jazz d’avant-garde. Mais avec Golliwog, il signe un album peuplé d’histoires d’horreur: un tour de force d’une densité poétique impressionnante, où son imagination déborde dans une dystopie où les monstres réels sont plus terrifiants que ceux qu’il pourrait inventer. Bienvenue dans ses cauchemars.

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