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Osheaga jour 2: heureux mélange de nouveauté et de nostalgie

De la nouvelle sensation Chappell Roan aux vétérans de Green Day, la deuxième journée de festival a été chargée!

Osheaga jour 2: heureux mélange de nouveauté et de nostalgie

Green Day, à la fin de leur performance à Osheaga

Tim Snow

Un heureux mélange de nostalgie punk rock et de pop arc-en-ciel a agrémenté notre samedi à Osheaga. La chaleur était accablante, certes, mais les orages annoncés n’ont pas assombri les festivités sur le site plein à craquer. Canicule oblige, les accessoires tendance de cette édition ont été le chapeau de cowboy, l’éventail et le ventilateur portatif, le tout de préférence rose, tel que commandé par la nouvelle étoile de la pop, Chappell Roan.


Chappell Roan

Tim Snow


Avec ses chansons délicieusement queer et ses looks extravagants, Chappell Roan est très rapidement devenue l’une des nouvelles stars mondiales de la pop, au point où il semblait invraisemblable samedi que son spectacle soit programmé aussi tôt qu’à 15h30. Cela n’a pas empêché ses nombreux fans d’être au rendez-vous. Dans le métro, ils hurlaient déjà à tue-tête H-O-T-T-O-G-O, refrain de son succès HOT TO GO! Vêtue d’une magnifique tenue rose munie d’ailes brillantes, l’artiste – qui risque fortement de se retrouver en lice pour le titre du Meilleur nouvel artiste aux prochains Grammys – a brillé de mille feux devant une foule en délire. Que ce soit en entonnant les succès de son premier album The Rise and Fall of a Midwest Princess comme Casual, Red Wine Supernova ou encore son tube estival Good Luck, Babe!, chaque minute de sa performance a été énergique, enjouée et mémorable. On comprend mieux pourquoi elle est devenue un phénomène, ou plutôt un Femininomenon. En plus, elle a terminé sa performance avec quelques mots de français : «Merci beaucoup, je m’appelle Chappell Roan, je t’aime!» On t’aime aussi!

Talk

Tim Snow


«Il fait chaud en tabarnak!» a lancé le plus québécois des artistes ontariens devant un public qui suait à grosses gouttes en plein soleil. Fidèle à lui-même et vêtu d'une salopette multicolore, l’artiste né Nicholas Durocher a été sympa et généreux, entonnant avec aplomb et de sa voix rock plusieurs titres de son album Lord of the Flies & Birds & Bees, qui s’est frayé un chemin sur la longue liste du prix Polaris cette année. Il a aussi gâté le public avec quelques reprises, dont Creep de Radiohead et Saskatchewan des Trois Accords, un moment particulièrement réussi. Après Afraid of the Dark et son mégasuccès, Run Away to Mars, repris en chœur par la foule, il a terminé sa performance en jouant à Guitar Hero une reprise de la chanson métal Through the Fire and Flames de DragonForce.

CRi

Productionsnovak


On tenait à voir au moins un show d'artiste québécois, qui se font très rares dans la programmation d’Osheaga. On ne regrette pas du tout notre choix d’avoir fait une croix sur Rancid (sans rancune!) pour aller faire un tour du côté de la Scène de l'île, où s'est produit CRi sous le soleil radieux et cuisant de la fin d'après-midi. À l'instar de Talk à peine une heure plus tôt, il s'est lui aussi adressé à la foule en disant tout haut ce que tout le monde disait aussi tout haut : «Montréal, il fait chaud en tabarnak!» La canicule n'a cependant pas du tout gêné son public, qui a dansé joyeusement sur les beats accrocheurs du compositeur. L'artiste, nommé Christophe Dubé, semblait on ne peut plus ravi d'être à la maison pour clore sa tournée internationale, dansant et sautant avec un immense sourire accroché au visage. La présence de Jesse Mac Cormack qui l’a accompagné sur quelques morceaux, dont Nevers Really Get There, a bonifié le tout.

Reneé Rapp

Tim Snow


«Reneé Reneé Reneé». La jeune sensation pop de 24 ans – également comédienne (Mean Girls, The Sex Lives of College Girls) a été accueillie en véritable star. Généreuse, elle a beaucoup échangé avec le public, notamment en lui confiant qu’à son premier passage à Montréal l’an dernier, elle avait vécu une rupture le jour même et en gardait donc un mauvais souvenir. Si on se fie au large sourire qu’elle a affiché pendant ce spectacle remarqué, elle a passé un bien meilleur moment pour cette deuxième présence en sol québécois. Parmi les moments forts de ce spectacle très dansant, on retient son interprétation des hits Not My Fault, Pretty Girls et The Wedding Song, une chanson à propos d'un homme. «On fait tous des erreurs», a blagué à ce sujet l’artiste queer, qui a joliment rendu hommage à son public LGBTQ+ par l’intermédiaire d’un fan qui affichait son orientation sur son ventilateur portatif. Mention aussi à ses interprétations très intenses des ballades The Kitchen et Snow Angel en fin de performance.

The Smashing Pumpkins

Tim Snow


«Nous sommes heureux d'être à Montréal, let's rock!» a déclaré le guitariste des Smashing Pumpkins, James Iha, et c’est exactement ce qu’a fait le groupe en débutant son spectacle avec une série de chansons abrasives qui décoiffent. Puis, les citrouilles ont généreusement entonné leurs grands succès des années 1990, dont les immortelles Today, Disarm, Bullet With Butterfly Wings et 1979. La voix nasillarde si caractéristique et reconnaissable de Billy Corgan était en forme. Le leader de la formation, d’ordinaire plutôt impassible, a même esquissé un sourire pendant Ava Adore. Bien que les Pumpkins aient sorti un nouvel album – Aghori Mori Mei, leur 13e en carrière – la veille de leur présence à Osheaga, ils n’en ont étrangement interprété aucune chanson ni même fait mention sur scène. Enfin, on ne peut passer sous silence leur nouvelle guitariste, Kiki Wong, arrivée plus tôt cette année, qui s’est grandement démarquée avec ses solos endiablés.

Green Day

Tim Snow


Green Day avait le cœur à la fête et avec raison : le groupe punk rock à l'épatante longévité célèbre cette année les 30 ans de son album culte, Dookie, et les 20 ans du non moins marquant American Idiot. Ça justifiait un généreux spectacle d'un peu plus de deux heures revisitant non seulement la quasi-intégralité de ces deux albums phares de sa discographie, mais aussi plusieurs autres titres notamment tirés de Nimrod et Warning, en plus de quelques nouveautés de son plus récent album, Saviors, sorti plus tôt cette année. Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool étaient heureux comme des gamins de replonger dans cette belle nostalgie. Leur fougue était palpable et contagieuse, ce qui a réchauffé à fond le public âgé de 7 à 77 ans – ça, et les nombreux jets de flammes sur scène dont on ressentait la chaleur jusque sur le parterre! La foule a repris en chœur les indémodables Basket Case, When I Come Around et Welcome to Paradise, tout comme les succès des années 2000 que sont American Idiot, Holiday et Boulevard of Broken Dreams. Difficile de tout résumer, mais soulignons que Billie Joe Armstrong n’aime pas la Coors Light et que Sandrine, une spectatrice invitée sur scène pour chanter Know Your Enemy, a formidablement rempli son court mandat. Cet incroyable spectacle s’est conclu sous une pluie de confetti avec la balade Good Riddance (Time of Your Life). Parions que plusieurs fans ont à ce moment vécu le temps de leur vie.

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Le chanteur avait une présence scénique électrisante et imprévisible, ainsi qu’un sens de l’humour sec qui lui a valu l’affection de hordes de fans. Son énergie fébrile a contribué à transformer les hymnes qu’il chantait — Iron Man, Paranoid et Crazy Train — en incontournables des stades. Membre fondateur de Black Sabbath, il a contribué à établir les fondations du heavy metal, tout en restant humble quant à sa place dans l’histoire de la musique. Il connaissait ses limites, parlait ouvertement de ses dépendances, et cherchait toujours à s’améliorer. Il incarnait l’outsider pour qui tout le monde voulait prendre parti.

En tant que prophète de l’apocalypse chez Black Sabbath, Osbourne savait évoquer une véritable terreur dans ses cris perçants, ce qui amplifiait la puissance des lamentations lourdes du groupe. Lorsqu’il hurlait «What is this that stands before me, figure in black which points at me?» dans Black Sabbath, c’était une performance digne d’un film d’horreur. Il chantait Iron Man, récit d’un golem trahi en quête de vengeance, avec une fureur crédible. Et lorsqu’il hurlait «Dreams turn to nightmares, Heaven turns to Hell» dans Sabbath Bloody Sabbath, c’était avec une rage démoniaque que même Milton n’aurait su évoquer. Il donnait un sens à la lourdeur surnaturelle du groupe et l’ancrait dans le réel d’une façon qui a résonné chez des millions de personnes depuis des décennies.

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