Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 6 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Diplo Reaches ‘Resolution’ With Sex Assault Accuser He Sued for Stalking avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Des avocats pour le DJ et producteur Diplo ont annoncé qu’ils ont atteint une «résolution de principe» globale ce lundi, dans la dispute légale qui l’oppose à Shelly Auguste, une femme avec qui il a eu une relation sexuelle en 2019.
L’entente de dernière minute a permis d’éviter un procès, qui devait commencer lundi prochain. Si ce procès avait eu lieu, les accusations d’harcèlement, d’intrusion et de pornodivulgation qu’il porte contre Auguste auraient été consolidées et mis à l’épreuve contre les accusations d’agression sexuelle de cette dernière.
«Nous avons une résolution de principe. Nous sommes à quelques jours, pas des semaines, de la faire signer. Il y a un ou deux paragraphes à fignoler. Nous avons envoyé nos révisions cette fin de semaine», a dit à la cour l’avocat de Diplo, Brian Elliot Turnauer.
Lorsque le juge Rolf M. Treu a demandé à Kimberly Casper, l’avocate d’Auguste, si elle était d’accord avec cette entente, elle a répondu que oui. Le juge Treu a donc demandé que les deux partis reviennent le lundi suivant pour signer l’entente qui réglerait le cas. Les avocats des deux personnes impliqués ont refusé de commenter, en quittant la salle d’audience du centre-ville de Los Angeles.
Diplo, de son vrai nom Thomas Wesley Pentz, est engagé dans cette dispute légale contre Auguste depuis qu’elle a déposé une ordonnance de protection contre lui en novembre 2020. Elle dit dans sa déposition avoir rencontré Pentz en ligne lorsqu’elle avait 17 ans, en 2014, et qu’il aurait gagné sa confiance afin qu’ils échangent des messages à caractère sexuel. Elle l’accuse aussi d’avoir publié une photo sexuellement explicite d’elle sur un compte Twitter anonyme en tant que revanche, parce qu’elle avait affirmé en ligne qu’il avait filmé un de leurs rapports sexuels sans son consentement.
Pentz a répondu en déposant sa propre pétition pour ordonnance de protection en décembre 2020. Il décrit Auguste comme une «admiratrice obsédée» qui serait devenue «vindicative» lorsqu’il a refusé de continuer à la voir après une «très brève relation sexuelle». Il dit qu’ils se sont rencontré en mars 2018, et non en 2014, et admet qu’ils ont eu des rapports sexuels en avril 2019 et une autre fois en juillet 2019, à Las Vegas. Il affirme qu’Auguste lui a envoyé un déluge de messages «lubriques et obscènes» non-sollicités par la suite, et qu’elle se serait fâchée lorsqu’il a «refusé de participer». Pentz a ensuite accusé Auguste d’avoir envoyé au moins quatre vidéos explicites de lui à la mère d’un de ses enfants. Il se dit être victime de «pornodivulgation».
En janvier 2021, les partis ont tenté de régler l’affaire à l’amiable quant à leurs ordonnances restrictives mutuelles, selon des rapports de la cour. L’entente restreignait leurs droits de publier de l’information et comportait une mesure d’arbitrage obligatoire pour quelconque dispute. En avril 2021, Pentz a demandé un arbitrage parce qu’Auguste aurait continué de poster sur les réseaux sociaux. Mais il a également poursuivi Auguste une semaine plus tard, l’accusant d’harcèlement, d’intrusion et de pornodivulgation. Deux mois plus tard, en juin 2021, Auguste a intenté sa propre poursuite contre Pentz, l’accusant de l’avoir «pédopiégé depuis qu’elle était adolescente» et de l’avoir forcé à avoir des rapports sexuels à Las Vegas le 9 juillet 2019 alors qu’elle était sévèrement intoxiquée.
En septembre 2022, un arbitre a trouvé que les deux côtés avaient violés leur entente précédente, selon un rapport de la cour obtenu par Rolling Stone. Le rapport dit que bien que les deux partis étaient en faute, c’est Pentz qui recevrait 1.2 millions de dollars en dommages. Il n'est pas clair quel était le statut de la récompense lorsque les parties ont entamé les négociations pour la nouvelle résolution.
La nouvelle entente annoncée lundi survient une semaine après qu’un juge fédéral à Los Angeles estime qu’une autre femme devra révéler son identité si elle souhaite procéder avec la poursuite, non-reliée, pour pornodivulgation dont elle accuse le DJ mondialement célébré, en juin dernier. L’avocat de la dame a déclaré à Rolling Stone qu’elle comptait faire appel.
Dans ce dossier, la plaignante anonyme allègue qu’elle était âgée de 21 ans, en avril 2016, lorsqu’elle a commencé à communiquer avec Pentz, alors âgé de 37 ans, sur Snapchat. Selon la dame, elle et Pentz ont ensuite entretenu une relation intime qui a duré plusieurs années. Elle reconnaît qu’elle a parfois autorisé Pentz à filmer leurs relation sexuelles, mais dit ne «jamais lui avoir donné la permission de distribuer ces images et vidéos à autrui». Elle allègue qu’entre 2018 et 2023, Pentz a enregistré leurs ébats et a partagé les vidéos avec d’autres personnes via Snapchat et par message texte. Elle affirme également qu’une autre femme l’a contacté en novembre 2023 pour lui dire qu’elle Pentz lui avait envoyé de ce «matériel compromettant intime» sur Snapchat en octobre 2018.
Pentz, 46 ans, nie les accusations. Son avocat Bryan Freedman a qualifié la poursuite de la plaignante anonyme de «claire tentative d'extorsion». «À nouveau, Wes est la cible d’un groupe d’individus peu fiables et leurs avocats peu scrupuleux, qui racolent leurs mensonges en quête d’argent facile», dit Freedman. «Cette poursuite semble être la même chose, c’est pourquoi nous n’avons aucune raison de croire que cela se terminera différemment.»