Skip to content
Recherche

Deryck Whibley de Sum 41 accuse leur ancien gérant d'abus sexuel

Le chanteur aborde son expérience avec Gerig Nori dans son nouveau livre.

Deryck Whibley de Sum 41 accuse leur ancien gérant d'abus sexuel
Rich Polk/Getty Images

Ceci est une traduction d’un article par Tomás Mier et originalement publié dans Rolling Stone le 7 octobre 2024. Nous republions l'article originalement intitulé Sum 41’s Deryck Whibley Accuses Former Manager of Sexual Abuse in New Memoir avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Deryck Whibley s’est ouvert sur les expériences d’abus qu’il a vécu aux mains de leur premier gérant. Dans son autobiographie, Walking Disaster, qui parait aujourd’hui, le chanteur de Sum 41 rapporte avoir été manipulé et abusé sexuellement et verbalement par Greig Nori, leur ancien manager, alors que le groupe faisait ses débuts dans l’industrie.

«J’ai toujours cru que j’emporterais ça avec moi dans la tombe», a dit Whibley à Rolling Stone. «Dès que j’ai commencé à écrire le livre, j’ai eu le sentiment qu’il fallait que je sois honnête.»


Selon le Los Angeles Times, Whibley détaille comment Sum 41 a commencé à travailler avec Nori, qui est également leader du groupe Treble Charger, quand Whibley avait 16 ans et Nori 34 ans. Whibley allègue que le gérant a été la première personne à servir de l’alcool à ses comparses et lui, et que Nory est tranquillement passé de mentor musical à un patron contrôlant et abusif.

Lors d’un rave, Nori aurait demandé à Whibley, alors âgé de 18 ans, de le suivre dans une cabine de toilette pour faire de l’ecstasy avec lui. Dans la cabine, Nori aurait pris Whibley par le visage et l’aurait embrassé «passionnément», peut-on lire dans le livre. Le chanteur dit avoir été stupéfait, et que Nori aurait dit n’avoir jamais ressenti d’attirance pour quelqu’un du même sexe, mais que ce qu’ils avaient «était si spécial».

Au fil du temps, Whibley écrit qu’il a tenté de repousser la relation physique avec l’ancien gérant, et que Nori l’aurait accusé d’homophobie en réponse, disant que Whibley lui «devait quelque chose» pour l’avoir aidé à démarrer sa carrière.

Selon le Times, ces rencontres sexuelles se sont conclues après qu’un de leurs amis mutuels ait appris ce qu’il avait vécu. Bien que l’aspect sexuel de l’abus ait été terminé, Nori aurait continué à être abusif avec le groupe, les forçant à le créditer comme co-auteur sur des chansons, et ne répondait pas aux demandes. Le groupe l’a viré en 2005 et Whibley dit ne pas lui avoir parlé depuis.

«Quand je suis arrivé à la situation de Greig Nori, je me suis demandé ‘Est-ce que je parle de ça?’ Mais comment j’aurais pu ne pas en parler? C’est si lié à tout ce qui est arrivé durant sept ans. Se serait mentir de ne pas en parler», dit-il à Rolling Stone.

Nori n’a pas immédiatement répondu à la demande d’entrevue de Rolling Stone.

Whibley a longtemps caché à tout le monde ce qui lui est arrivé, et ce n’est que lorsqu’il s’est mis à sortir avec Avril Lavigne qu’il a entendu son expérience décrite comme étant de l’abus. Dans le livre, il écrit que Lavigne se serait écriée «C’est de l’abus. Il t’a abusé sexuellement», lorsqu’il s’est confié à la chanteuse.

«J’ai passé une longue période de ma vie à ne plus y penser. J’en suis venu au constat que c’était de l’autodéfense», dit-il à Rolling Stone. «J’ai réalisé plus tard que je ne voulais pas y penser ou me sentir comme une victime. Je ne voulais pas avoir des problèmes de victime.»

Dans le livre, toutefois, Whibley n’appelle pas ça de l’«abus». Questionné sur s'il le voit aujourd’hui ainsi, Whibley dit qu'il n'en est encore qu'aux « premiers stades » de l'analyse de ce qu'il a vécu.

«Je travaille là-dessus pour la première fois et je ne sais pas quoi en penser. Je ne peux pas nier que c’était très manipulatif, mais je n’avais pas réalisé ce que c’était réellement», dit Whibley. «Ça ne m’a frappé que lorsque j’ai atteint l’âge qu’il avait, dans sa mi-trentaine, alors que j’étais adolescent. C’était un héros pour moi, donc de voir cette dynamique de pouvoir, on voit comment un enfant de 16 ans peut être manipulé.»

Le chanteur dit du livre qu’il a simplement écrit sa vérité et laisse «le lecteur décider» comment définir ce qu’il a vécu. «Si c’est ce que les gens pensent que c’est, c’est correct», dit-il du fait d’appeler son expérience de l’«abus». Il ajoute, «J’ai toujours appelé ça un truc merdique qu’il m’est arrivé.»

Ailleurs dans le livre, Whibley dit aussi que Nori insistait pour des droits de co-auteur sur des chansons qu’il n’avait pas écrites, disant au groupe que cela leur apporterait plus de crédibilité. Il dit aussi aux Times que Nori «a tenté de garder loin» les parents des membres du groupe.

«Maintenant ça a plus de sens. Parce qu’il avait le même âge que nos parents, et on ne le savait pas à l’époque. Il savait qu’ils auraient des suspicions sur la manière dont il faisait les choses», dit-il au Times. «Il disait toujours, ‘Tu ne peux avoir une bonne relation avec tes parents et être dans un groupe de rock. C’est pas cool. Ça aura un impact sur ta carrière.’»

Deryck Whibley dit avoir été inspiré à témoigner de son expérience après avoir fait une entrevue conjointe avec sa femme Ariana pour People, lors de laquelle elle s’est ouverte sur sa tentative de suicide. «J’ai vu sa bravoure et ça m’a inspiré. Je suis devenu une personne différente, dans le sens où j’ai senti l’importance de s’ouvrir.»

Bien qu’il n’ait pas parlé des allégations aux autres membres du groupe à l’époque, Whibley leur a fait parvenir l’autobiographie. «Il est en quelque sorte devenu une mauvaise personne, pour nous. Collectivement, on ne parlait jamais de lui.»

Globalement, Whibley dit que son livre, Walking Disaster: My Life Through Heaven and Hell, détaille l’inspiration derrière les paroles qui ont construit la carrière musicale de Sum 41, le bon comme le mauvais.

«Tout ce qu’il y a sur les albums vient de mes expériences personnelles, même si c’est vague dans les paroles», dit Whibley. «Quand j’ai commencé à écrire, je me suis dit ‘N’essaie pas de te faire avoir l’air cool. Fais juste écrire la vraie fucking histoire’, et je n’ai jamais arrêté. Tout est sorti naturellement.»

Plus de nouvelles

Drake invite Central Cee sur «Which One»
Simone Joyner/Getty Images/ABA

Drake invite Central Cee sur «Which One»

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Britanny Spanos, originalement publié par Rolling Stone le 25 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Drake Enlists Central Cee for ‘Which One’ Single avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Drake poursuit sa remontée avec Which One, un nouveau single en collaboration avec le rappeur britannique Central Cee.

Keep ReadingShow less
Hayley Williams dévoile le single «Mirtazapine»

Erika Goldring/Getty Images

Hayley Williams dévoile le single «Mirtazapine»

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 24 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Hear Hayley Williams Debut New Song ‘Mirtazapine’ on Nashville Radio avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Après une pause en solo de trois ans, Hayley Williams revient avec Mirtazapine, une nouvelle chanson dévoilée mardi soir sur les ondes de la station WNXP à Nashville. Comme son titre l’indique, ce morceau au tempo lent et à l’ambiance brumeuse porte le nom d’un antidépresseur couramment prescrit. Un choix qui annonce d’emblée la couleur d’un texte profondément intime, où la chanteuse de Paramore conjugue désespoir et réconfort sur fond de guitares criardes.

Keep ReadingShow less
Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé
Chris Walter/WireImage

Ozzy Osbourne, le roi du heavy métal, est décédé

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kori Grow, originalement publié par Rolling Stone le 22 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Ozzy Osbourne, Black Sabbath Singer and Heavy Metal Pioneer, Dead at 76 avec la permission de son auteur. Notez que compte tenu de la nature de l'article, plusieurs informations, subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Ozzy Osbourne, légende singulière du métal dont le groupe Black Sabbath a pratiquement inventé le heavy metal, et qui est par la suite devenu une figure de la téléréalité, est décédé mardi à l’âge de 76 ans.

La famille d’Osbourne a confirmé son décès dans un communiqué: «C’est avec une tristesse indescriptible que nous vous annonçons que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était entouré de sa famille et d’amour. Nous demandons à tous de respecter notre intimité en cette période difficile.»

Aucune cause exacte de décès n’a été donnée, bien qu’Osbourne ait souffert de nombreux problèmes de santé ces dernières années, notamment la maladie de Parkinson et des blessures subies lors d’une chute nocturne en 2019.

Le chanteur avait une présence scénique électrisante et imprévisible, ainsi qu’un sens de l’humour sec qui lui a valu l’affection de hordes de fans. Son énergie fébrile a contribué à transformer les hymnes qu’il chantait — Iron Man, Paranoid et Crazy Train — en incontournables des stades. Membre fondateur de Black Sabbath, il a contribué à établir les fondations du heavy metal, tout en restant humble quant à sa place dans l’histoire de la musique. Il connaissait ses limites, parlait ouvertement de ses dépendances, et cherchait toujours à s’améliorer. Il incarnait l’outsider pour qui tout le monde voulait prendre parti.

En tant que prophète de l’apocalypse chez Black Sabbath, Osbourne savait évoquer une véritable terreur dans ses cris perçants, ce qui amplifiait la puissance des lamentations lourdes du groupe. Lorsqu’il hurlait «What is this that stands before me, figure in black which points at me?» dans Black Sabbath, c’était une performance digne d’un film d’horreur. Il chantait Iron Man, récit d’un golem trahi en quête de vengeance, avec une fureur crédible. Et lorsqu’il hurlait «Dreams turn to nightmares, Heaven turns to Hell» dans Sabbath Bloody Sabbath, c’était avec une rage démoniaque que même Milton n’aurait su évoquer. Il donnait un sens à la lourdeur surnaturelle du groupe et l’ancrait dans le réel d’une façon qui a résonné chez des millions de personnes depuis des décennies.

Keep ReadingShow less
Des chansons d'artistes décédés générées par l'IA se retrouvent sur Spotify

Des chansons d'artistes décédés générées par l'IA se retrouvent sur Spotify

Parmi les milliers de nouveautés qui débarquent chaque semaine sur Spotify, une chanson passée presque inaperçue a fait sourciller les fans de country la semaine dernière. Together, une ballade country aux allures génériques, a brièvement été publiée sous le nom de Blaze Foley, icône texane décédée depuis 1989. Rien à voir avec le style brut et tendre du chanteur derrière Clay Pigeons.

Le hic? Cette chanson-là, ce n’était pas lui. Et ça, Craig McDonald le jure. Représentant du catalogue de Foley chez Lost Art Records, il assure n’avoir jamais autorisé l’ajout de ce morceau ni de sa pochette, une image visiblement générée par intelligence artificielle, montrant un pseudo-Blaze chantant au micro, sans aucune ressemblance avec l’original. «Je peux clairement vous dire que cette chanson n’est pas de Blaze, ce n’est même pas proche du style de Blaze, du tout. C’est un ‘schlock bot’ d’IA, si on peut dire ça comme ça», a-t-il lâché à 404 Media, le média qui a révélé la supercherie.

Keep ReadingShow less
Mac DeMarco partage «Holy», un nouvel extrait instrumental

Mac DeMarco partage «Holy», un nouvel extrait instrumental

Après avoir revisité ses racines dans la chanson Home, dévoilée en juin, Mac DeMarco poursuit sa lancée avec Holy, un nouvel extrait de son projet instrumental Guitar. Minimaliste et aérienne, cette pièce évoque la superstition spirituelle, avec une touche de douce ironie.


Keep ReadingShow less