Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jon Blistein, originalement publié par Rolling Stone le 7 septembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Prosecutors Appeal Decision to Toss Terror Charge Against Kneecap’s Mo Chara avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Les procureurs du Royaume-Uni portent en appel la décision d’un juge d’annuler l’accusation liée au terrorisme visant Mo Chara, membre du groupe Kneecap.
Comme le rapporte la BBC, le Crown Prosecution Service (CPS) a annoncé sa décision le mardi 7 octobre. Un porte-parole a déclaré: «Nous faisons appel de la décision de rejeter cette affaire, car nous estimons qu’un point de droit important doit être clarifié.»
L’affaire contre le rappeur de Belfast — de son vrai nom Liam Óg Ó hAnnaidh — a été rejetée le mois dernier pour des raisons techniques, le juge ayant statué que le CPS n’avait pas déposé l’accusation dans les délais. Ó hAnnaidh était accusé d’avoir brandi un drapeau du Hezbollah lors d’un concert de Kneecap à Londres en novembre 2024. La police n’aurait toutefois été informée de l’incident présumé qu’en avril 2025, après que le groupe eut suscité la controverse pour ses critiques d’Israël et de la guerre à Gaza pendant son passage à Coachella.
Ó hAnnaidh a été formellement inculpé en mai. Mais ses avocats ont demandé l’annulation de la procédure, soutenant que l’accusation avait été déposée un jour après l’expiration du délai de six mois prévu par la loi. Le juge Paul Goldspring a donné raison à la défense, qualifiant l’inculpation d’«illégale et nulle».
Dans une déclaration publiée sur Instagram, Kneecap a réagi à l’annonce de l’appel en la qualifiant d’«peu surprenante», mais aussi d’«immense gaspillage d’argent public, de temps policier et de temps judiciaire».
Le groupe a poursuivi: «Ce n’est pas surprenant, car tout ce processus n’a pas été dirigé par la police ou les tribunaux, mais par des politiciens soutenus par les médias britanniques. C’est du contrôle politique. Il n’y a aucun “point de droit important”. Le CPS n’a rien apporté de nouveau dans son appel. Ce qu’il y a, en revanche, c’est une chasse aux sorcières d’État contre la solidarité palestinienne. Les médias ont été informés de cet appel avant même que nous le soyons.»
On ignore quel «point de droit important» les procureurs comptent mettre en avant. Lors du procès, ils avaient soutenu que la notification remise à Ó hAnnaidh le 21 mai — avant l’expiration du délai — était officielle, même s’ils n’avaient pas encore obtenu l’autorisation du Attorney General pour déposer l’accusation. Cette approbation est arrivée le lendemain, le 22 mai, soit un jour après la date limite. Le juge Goldspring a déclaré que les arguments du CPS «défiaient la logique».