Après près de 40 ans, un buste de Jim Morrison volé sur sa tombe au célèbre cimetière du Père-Lachaise, à Paris, a été retrouvé.
La police française a redécouvert le buste en marbre au cours d’une perquisition menée dans le cadre d’une enquête sur une affaire de fraude totalement indépendante. Les autorités n’ont pas encore révélé de détails supplémentaires, laissant planer un certain mystère quant à l’identité des responsables de la décapitation de la statue et à l’endroit où elle a été dissimulée toutes ces années. On ignore également si la statue sera replacée sur la tombe de Morrison.
Un représentant de la succession Morrison a déclaré au magazine Rolling Stone qu’elle était «heureuse d’apprendre la nouvelle» de la redécouverte de la statue, ajoutant que «c’est évidemment une pièce historique, et un objet que la famille de Jim voulait voir sur sa tombe. C’est donc gratifiant de savoir qu’il a été récupéré.»
Le buste de Morrison avait été sculpté par l’artiste croate Mladen Mikulin et dévoilé en 1981, à l’occasion du 10e anniversaire de la mort du chanteur. Pendant les sept années où il est resté sur la pierre tombale de Morrison, les fans ont pris l’habitude de le couvrir de graffitis, et d’en détacher des morceaux en guise de souvenirs. Une photo diffusée par les autorités françaises après la récupération du buste le montre recouvert d’inscriptions et toujours dépourvu de nez.
Bien sûr, les rumeurs entourant le vol du buste n’ont jamais cessé depuis sa disparition. Deux fans anonymes en auraient revendiqué la responsabilité dans le magazine Globe quelques semaines après le vol (selon Vanity Fair). Certains soupçonnent depuis longtemps l’administration du Père-Lachaise elle-même d’avoir retiré la statue, par souci de conservation.
La tombe de Morrison reste évidemment un lieu de pèlerinage pour les fans de The Doors, qui se rendent au cimetière depuis des années pour lui rendre hommage. En plus de recouvrir la tombe de graffitis, certains fans ont aussi pris l’habitude de tracer des indications menant à la sépulture sur les pierres tombales d’autres défunts du Père-Lachaise.