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La guerre entre Drake et son label s'envenime

Les plaintes injustifiées de Drake à l'encontre d'UMG ne sont rien d'autre qu'une tentative de sauver la face après l'échec de son combat contre Lamar, a déclaré Universal Music Group.

La guerre entre Drake et son label s'envenime
Gregory Shamus/Getty Images; Mark Blinch/Getty Images

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 18 mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Drake’s Label Blasts Him, Seeks Dismissal of ‘Not Like Us’ Defamation Lawsuit avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Le label de Drake, Universal Music Group, dénonce le rappeur comme un mauvais perdant amer qui voudrait mener ses battles à sens unique.


Dans une nouvelle requête visant à faire rejeter la plainte en diffamation déposée par Drake contre son propre label, UMG affirme que le rappeur canadien a lui-même lancé des morceaux «vitrioliques et incendiaires» à l’encontre de son rival Kendrick Lamar avant que ce dernier ne publie sa réponse «hyperbolique», Not Like Us, sur le label commun des deux artistes. Dans ce morceau, récompensé d’un Grammy, Lamar traite Drake et ses amis de «pédophiles certifiés» qui devraient «être fichés et placés sous surveillance de voisinage». UMG soutient que Drake a applaudi la rivalité, du moins jusqu’à ce que le public déclare Lamar grand gagnant.

«Drake a encouragé ce clash. Par exemple, lorsqu’il a estimé que Lamar mettait trop de temps à répliquer, Drake a publié un deuxième morceau dans lequel il incitait Lamar à poursuivre le battle public. Ce que Lamar a fait. Ensemble, Drake et Lamar ont sorti au total neuf morceaux s’attaquant mutuellement», peut-on lire dans la nouvelle déclaration déposée devant le tribunal fédéral de Manhattan. Le géant de la musique, qui représente les deux artistes, accuse Drake d’être incohérent.

«Drake s’est bien servi de la plateforme d’UMG pour promouvoir des morceaux tout aussi incendiaires visant Lamar, notamment en l’accusant de violences conjugales et en affirmant que l’un des associés et managers de Lamar était le véritable père de son enfant. Mais aujourd’hui, après avoir perdu le clash, Drake prétend que Not Like Us est diffamatoire. Ce n’est pas le cas», déclare UMG dans son argumentaire.

L’avocat principal de Drake, Mike Gottlieb, estime qu’UMG cherche à détourner l’attention. «UMG veut faire croire qu’il s’agit simplement d’un battle de rap afin de distraire ses actionnaires, ses artistes et le public d’une vérité simple: une entreprise cupide est enfin tenue pour responsable d’avoir profité de fausses informations dangereuses, qui ont déjà mené à plusieurs actes de violence», a-t-il déclaré lundi. «Cette requête est une tentative désespérée d’UMG pour échapper à ses responsabilités, mais nous avons confiance que cette affaire ira de l’avant et mettra en lumière l’historique d’UMG en matière de mise en danger, d’abus et d’exploitation de ses artistes.»

La plainte de Drake s’ouvre par plusieurs paragraphes énumérant les incidents survenus à son domicile de Toronto dans les jours qui ont suivi la sortie de Not Like Us. Le 7 mai 2024, une voiture s’est arrêtée devant la résidence de Drake, quelqu’un a crié «Fuck Drake» et «au moins un tireur a ouvert le feu», selon la plainte. Une balle a touché la porte d’entrée de Drake, une autre a grièvement blessé un agent de sécurité. Le lendemain, un intrus a creusé un trou sous la clôture de sécurité et a hurlé des «insultes racistes et des menaces contre Drake avant d’être expulsé de la propriété», peut-on lire dans le document.

De son côté, UMG fonde sa défense sur la loi, affirmant que la liberté d’expression artistique est protégée par le Premier Amendement. La société soutient que les diss tracks sont «une forme d’art populaire et célébrée, basée sur des insultes outrancières, et qu’elles seraient fortement entravées si la plainte de Drake était acceptée». UMG affirme que les accusations connexes de harcèlement au second degré et de violation de la législation commerciale sont tout aussi infondées.

«Il y a moins de trois ans, Drake a lui-même signé une pétition publique critiquant “la tendance des procureurs à utiliser les textes des artistes contre eux en les prenant au pied de la lettre”», rappelle UMG dans sa déclaration. «Comme le reconnaissait alors Drake, dans le rap, “l’œuvre finale est le produit de la vision et de l’imagination de l’artiste”. Il avait raison à l’époque, il a tort aujourd’hui. Les accusations injustifiées contenues dans la plainte ne sont qu’une tentative de se sauver la face après sa défaite contre Lamar. Le tribunal devrait accéder à la requête d’UMG et rejeter la plainte avec préjudice.»

Drake, de son vrai nom Aubrey Drake Graham, a déposé sa plainte de 81 pages contre UMG en janvier. Il affirme que le label a «déployé toutes ses armes» dans une campagne visant à faire de Not Like Us un «tube viral». Il soutient que la chanson «avait pour but de transmettre une allégation factuelle spécifique, indéniable et fausse selon laquelle Drake serait un pédophile criminel».

Les deux superstars du rap ont lancé leur battle au printemps 2024, échangeant des piques à travers plusieurs morceaux. La guerre a éclaté pour de bon lorsque Drake a sorti Family Matters en mai, insinuant que Lamar avait trompé sa fiancée et qu’il était violent avec elle. Lamar a immédiatement répondu avec deux morceaux publiés coup sur coup, Meet the Grahams et Not Like Us. Le refrain de ce dernier—«Certified Lover Boy, certified pedophile»—est rapidement devenu un phénomène viral.

La chanson est devenue le titre rap le plus vendu de 2024 et a remporté plusieurs Grammy Awards, dont celui de la chanson de l’année. Lamar l’a interprétée lors du spectacle de la mi-temps du Super Bowl 2025 devant un public record, avant qu’elle ne soit parodiée dans Saturday Night Live et reprise dans une blague de Conan O’Brien lors de la cérémonie des Oscars.

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