Ceci est la traduction adaptée d’un article de Brian Hiatt, originalement publié par Rolling Stone le 523mars 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Kirk Hammett Has a Solo Album Coming — and 767 Riffs Ready for the Next Metallica Album avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Kirk Hammett travaille d’arrache-pied sur son tout premier album solo complet. Contrairement à son premier EP solo, Portals sorti en 2022, celui-ci comportera probablement des invités au chant, révèle-t-il dans le nouvel épisode de notre balado Rolling Stone Music Now. Il dispose également d’une énorme collection de nouveaux riffs pour le prochain album de Metallica, sur lequel le groupe prévoit de commencer à travailler d’ici un an, peu après la fin de leur tournée actuelle.
Hammett vient de publier un nouveau livre, The Collection: Kirk Hammett, qui présente sa remarquable collection de guitares vintage. Pour marquer cette sortie, il a accordé une nouvelle entrevue couvrant l’ensemble de sa carrière. Voici quelques-uns des moments les plus marquants de cette entrevue.
Il ne sait pas combien de guitares il possède: «Je me suis fait un point d’honneur il y a longtemps de ne pas compter, dit-il. Le chiffre me déprime, parce que je ne peux pas toutes les jouer. Et donc, au fil des années, j’essaie de réduire ce nombre, parce que ça me rend fou de savoir qu’il y a des guitares qui restent dans leurs étuis sans jamais être jouées. J’ai une collection centrale d’environ 40 à 50 guitares que j’essaie de jouer tout le temps. Et ce sont mes guitares préférées. La plupart d’entre elles sont dans le livre.»
Il a accumulé un nombre incroyable de nouveaux riffs pour le prochain album de Metallica : «J’en ai 767 pour le prochain album, dit-il. C’est un véritable cauchemar de trier tout ça. Et c’est moi qui en suis responsable, mais je n’y arrive pas… Je ne pense pas qu’on va commencer le prochain album avant au moins un an parce qu’on termine encore la tournée 72 Seasons. Une fois que ce sera entièrement terminé et qu’on sera allé dans tous les endroits éloignés comme l’Asie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, je pense qu’on va prendre une petite pause, mais pas trop longue, et ensuite on s’y remettra.»
Un album solo est en préparation. «Je travaille activement à rassembler des idées pour mon [premier] album solo, dit-il. Je suppose que la meilleure façon de le décrire, c’est que ce sera une fusion de toutes sortes de styles… Tout d’un coup, j’écris des progressions classiques, puis de la musique plus heavy, puis un truc funk… Il y aura du chant parce que les chansons que j’ai écrites réclament du chant cette fois-ci. Alors je me dis, bon, qui va chanter ? Je n’en sais rien. J’espère que ce ne sera pas moi — j’ai déjà trop de choses à faire sur scène… J’ai une pièce instrumentale qui, pour moi, sonne comme si elle avait 2000 ans et qui s’appelle The Mysterion. Elle est inspirée de toutes ces choses que j’ai lues, des textes grecs anciens. Et ça me fascine parce que je n’aurais pas eu cet instrumental si je n’avais pas commencé à lire ces textes anciens.»
L’idée que Metallica puisse revisiter leur son des années 1990 l’intrigue : «Qui sait ? On pourrait très bien se dire: “Bon, retournons aux années 1990.” Ce n’est pas une mauvaise idée! On ne s’est pas encore dit ça entre nous. Et c’est intéressant parce que quand Load et Reload sont sortis, il y a eu beaucoup de réactions négatives. Mais aujourd’hui, je rencontre des fans qui adorent cette époque. On joue Fuel et les gens deviennent fous. On joue Until It Sleeps et tout le monde connaît les paroles par cœur. C’est un peu comme quand j’étais ado: j’écoutais tous les albums de Zeppelin sauf Led Zeppelin III parce qu’il était plus acoustique et que je voulais juste du matériel agressif et énergique. Mais avec le temps, j’ai vraiment appris à apprécier Led Zeppelin III et sa beauté.»
Il garde un souvenir précieux de ses soirées avec la regrettée Marianne Faithfull, qui chantait sur The Memory Remains : «Lars et moi, on adorait Marianne et on passait du temps avec elle. Une fois, Lars et moi sommes allés dîner avec elle et Anita Pallenberg, la première femme de Keith Richards. Et mon Dieu, quel dîner c’était. Les histoires qu’on a entendues... Anita et Marianne aimaient beaucoup traîner avec Lars et moi, parce qu’on arrivait à les suivre. Chaque verre, chaque ligne, tout. On a pris beaucoup de drogue ce soir-là. Marianne était incroyable, vraiment. Elle ne s’arrêtait jamais.»
Il a des réflexions sur la remarque du guitariste de Polyphia, Tim Henson, qualifiant la technique traditionnelle de guitare solo de «boomer bends». «J’adore ça», dit-il. «Mais, est-ce qu’il va traiter Eddie Van Halen de guitariste boomer pour autant? J’aime vraiment [le style d’Henson]. C’est vraiment unique, et sur le plan technique, c’est incroyable. Mais ensuite, il y a cette question éternelle: est-ce que c’est accessible ? C’est plaisant à écouter trois ou quatre fois. Mais est-ce qu’on peut vraiment s’y connecter ? Parfois, les gens veulent juste écouter de la musique sans se sentir défiés. Parfois, ils veulent juste ressentir une émotion brute. Est-ce qu’il réussit à transmettre une émotion brute ? Non. C’est tellement complexe. C’est une émotion très spécifique qu’il cherche à atteindre, et donc, quel est son degré d’accessibilité à grande échelle ? Eh bien, c’est seulement accessible aux gens qui aiment ça ou qui peuvent comprendre ça.»