Ceci est la traduction adaptée d’un article de Cheyenne Roundtree, originalement publié par Rolling Stone le 29 juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Sean Combs Asks to be Released From Jail Ahead of Sentencing avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Sean Combs demande à être libéré sous caution en attendant sa sentence prévue pour le 3 octobre, après avoir été acquitté plus tôt ce mois-ci des accusations de complot en vue de trafic sexuel et de racket.
Ses avocats ont déposé mardi une requête de 12 pages réclamant sa libération, invoquant des circonstances «exceptionnelles», notamment une poursuite injustifiée liée à son mode de vie libertin et les conditions de détention jugées inadéquates au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, où Combs est incarcéré depuis son arrestation en septembre dernier.
Âgé de 55 ans, l’homme d’affaires reste néanmoins passible d’une peine de prison, ayant été reconnu coupable d’avoir organisé le transport de personnes à des fins de prostitution. Le fondateur de Bad Boy Entertainment était accusé d’avoir fait voyager des escortes masculins entre différents États pour qu’ils aient des rapports sexuels avec ses compagnes Casandra «Cassie» Ventura et une femme identifiée sous pseudonyme, pendant qu’il les observait.
Le verdict est tombé au terme d’un procès spectaculaire de huit semaines, marqué par les témoignages de plus de 30 personnes. À l’annonce de son acquittement sur les chefs les plus graves, Combs s’est effondré de soulagement. Son équipe juridique a aussitôt demandé sa libération sous caution, mais le juge fédéral Arun Subramanian a rejeté la requête. Il a estimé qu’il était «impossible» de prouver que Combs ne représentait aucun danger, d’autant plus que ses avocats avaient admis des gestes violents envers ses partenaires.
Pour répondre aux inquiétudes du tribunal, les avocats de Combs soutiennent que l’artiste n’a fait preuve d’aucune violence depuis sa rupture avec Ventura en 2018, à l’exception d’un incident prolongé survenu en juin 2024 avec «Jane» à Los Angeles. Celle-ci a affirmé lors du procès avoir déclenché la dispute en lui poussant la tête contre un comptoir, avant que Combs ne la frappe, la piétine et l’étrangle.
«S’il est libéré sous conditions, Sean Combs ne fera preuve d’aucune violence», écrivent ses avocats. Ils insistent sur le fait que leur client entend respecter scrupuleusement toute condition imposée et qu’il ne mettra pas en péril son rôle de père auprès de ses sept enfants.
Pour appuyer sa demande, Combs propose une caution de 50 millions de dollars garantie par sa résidence de Miami, où il souhaite demeurer sous surveillance en attendant sa sentence. Il accepte également de remettre son passeport et de limiter ses déplacements aux districts sud de la Floride et de New York pour les besoins de sa défense.
Le parquet de New York a jusqu’à jeudi pour répondre à la requête. La défense réclame une peine minimale de 21 à 27 mois, tandis que les procureurs estiment que la sentence devrait se situer entre 51 et 63 mois, voire davantage. L’avocate Nicole Westmoreland a indiqué que Combs comptait faire appel de sa condamnation pour prostitution, affirmant au New York Times: «Nous ne serons satisfaits que lorsqu’il sera de retour chez lui.»