Skip to content
Recherche

Verdict partiel au procès de Diddy: le jury bloqué sur le chef de racket

Les délibérations devraient reprendre ce matin.

Verdict partiel au procès de Diddy: le jury bloqué sur le chef de racket
Christopher Polk/Variety/Getty Images

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jon Blistein, Cheyenne Roundtree et Nancy Dillon, originalement publié par Rolling Stone le 1er juillet 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Sean Combs Jury Reaches Partial Verdict, Deadlocks on Racketeering Conspiracy avec la permission de ses auteurs. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Les jurés du procès pour trafic sexuel et racket visant Sean Combs ont rendu mardi un verdict partiel, mais restent divisés sur l’accusation principale selon laquelle le producteur dirigeait une organisation criminelle. Les délibérations reprendront mercredi dès 9h.


Le jury a envoyé une note au juge fédéral Arun Subramanian vers 16h05, indiquant qu’après moins de deux jours complets de discussions, ils étaient parvenus à une décision unanime sur quatre des cinq chefs d’accusation. Ils ont précisé être «incapables» de s’entendre sur le premier chef, soit la conspiration de racket, évoquant des «opinions irréconciliables des deux côtés».

Informé du verdict partiel, Combs est resté debout un instant avant de s’effondrer sur son siège. Entouré de ses huit avocats, le producteur, visiblement secoué, fixait le vide jusqu’à ce que son avocat principal, Marc Agnifilo, lui remette la note manuscrite pour qu’il la lise lui-même. Pendant que les parties discutaient de la suite, les trois fils et les trois filles aînées de Combs entraient dans la salle.

Selon cette note, les jurés se sont prononcés sur une accusation de trafic sexuel concernant l’ex-compagne de Combs, Casandra «Cassie» Ventura, une autre de trafic sexuel liée à une ex qui a témoigné sous le pseudonyme «Jane», ainsi que deux chefs de transport en vue de prostitution. La note ne précisait pas le sens de ces verdicts, selon la lecture faite en audience. Les verdicts individuels pourraient encore évoluer. Combs plaide non coupable et nie les faits.

Les deux parties ont demandé au juge de maintenir les délibérations, mais divergeaient sur la façon d’y répondre. Les procureurs souhaitaient une version modifiée de la directive dite «Allen», incitant le jury à parvenir à une décision, assortie d’un ajout utilisé au procès de Michael Avenatti, rappelant qu’aucun autre jury ne serait plus compétent ou intelligent.

La défense estimait qu’un tel ton n’était pas nécessaire. Examinant leur proposition, le juge a jugé qu’«elle manquait de consistance» et qu’il fallait être plus direct.

«Je ne pense pas que le jury ait besoin d’aide», a déclaré Agnifilo, qualifiant le panel de «remarquablement efficace» pour avoir tranché quatre chefs en seulement 12 heures. Le juge a opté pour un compromis.

«Je vous demande de poursuivre vos délibérations», a-t-il ordonné, rappelant les règles: «Votre devoir est de délibérer ensemble en vue d’un accord. Chacun doit décider en conscience après avoir échangé avec ses pairs, sans hésiter à changer d’avis s’il est convaincu d’une erreur. Débats sans passion, sans préjugé, sans parti pris, et suivez mes instructions sur le droit.»

Pour un verdict sur l’accusation de conspiration criminelle (loi RICO), les jurés doivent conclure qu’au moins deux personnes ont convenu de participer à une entreprise criminelle, que Combs en était membre volontaire, qu’au moins deux crimes dits «préalables» ont été commis dans le cadre du complot, et que ces activités ont affecté le commerce interétatique ou international.

Huit actes préalables sont en cause: corruption, trafic de drogue, incendie criminel, enlèvement, trafic sexuel, travail forcé, subornation de témoin et transport en vue de prostitution.

Durant sa plaidoirie, la procureure Christy Slavik a détaillé les témoignages, notamment celui d’un garde d’hôtel à qui Combs aurait remis 100 000 dollars pour récupérer l’unique copie d’une vidéo où il frappait Ventura à Los Angeles en 2016. Elle a aussi soutenu que le travail forcé englobait les «marathons sexuels exténuants» que Combs aurait imposés à Ventura et à une autre ex-compagne.

Agnifilo a contesté le chef de racket en rappelant que seul Combs est inculpé et qu’aucun témoin n’a affirmé faire partie d’une entreprise criminelle. Il a aussi réfuté l’accusation d’incendie criminel liée à l’explosion supposée d’une voiture de Kid Cudi, ex de Ventura, qualifiant l’incendie d’«acte lâche» qui ne correspondrait pas au «style» de Combs, lequel aurait préféré un «bon vieux combat à mains nues».

Mardi, le jury a demandé à réécouter plusieurs extraits du témoignage de Ventura, ce qui démontre leur attention à des faits qualifiés par l’accusation d’exemples clairs de trafic sexuel. La veille, ils avaient réclamé des précisions sur la définition du trafic de drogue.

Avant de quitter la salle sous escorte, Combs a salué ses six enfants présents au second rang, ainsi que sa mère à qui il a répété «Je t’aime». Plus tôt, il avait tenté de la rassurer: «Détends-toi, ça va aller maman. Je t’aime.»

S’il est reconnu coupable de trafic sexuel, Combs risque entre 15 ans de prison et la perpétuité. Le chef de transport en vue de prostitution est passible de 10 ans d’emprisonnement.

Plus de nouvelles

Sean Combs ne témoigne pas et conclut son dossier
Jane Rosenberg/Reuters/Redux

Sean Combs ne témoigne pas et conclut son dossier

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Nancy Dillon et Cheyenne Roundtree, originalement publié par Rolling Stone le 24 juin 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Sean Combs Doesn’t Testify, Rests Case in Under 30 Minutes avec la permission de ses autrices. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Après avoir annoncé au tribunal qu’ils ne feraient témoigner aucun témoin, les avocats de Sean Combs ont présenté leur défense en à peine 25 minutes mardi, lors du procès du magnat du hip-hop pour trafic sexuel et association de malfaiteurs.

Keep ReadingShow less
Fat Joe accusé d'abus sexuel et exploitation
Ivan

Fat Joe accusé d'abus sexuel et exploitation

Terrance « T.A. » Dixon, l'ancien hypeman de Fat Joe, poursuit le rappeur new-yorkais en justice fédérale pour exploitation, abus et fraude. Dans une plainte de 157 pages déposée à Manhattan, Dixon réclame jusqu’à 20 millions de dollars de dommages et intérêts, affirmant avoir été victime d’un système de domination psychologique, de coercition sexuelle et de manipulation financière organisé par Fat Joe, de son vrai nom Joseph Cartagena, et ses proches collaborateurs.

Dixon, qui a accompagné l’artiste pendant 16 ans en tant qu’animateur de scène, contributeur vocal et auteur non crédité, décrit un environnement toxique où il aurait été contraint de participer à plus de 4000 actes sexuels sous la menace de représailles professionnelles ou physiques, souvent filmé ou surveillé. Il dénonce aussi des agressions commises sur mineures, affirmant avoir été témoin de relations sexuelles entre le rappeur et plusieurs adolescentes, dont certaines auraient été transportées entre États ou à l’étranger. L'une d'elles, rencontrée lors d’un concert à l’étranger à l’âge de 15 ans, aurait même reçu une chirurgie esthétique financée par Fat Joe.

Keep ReadingShow less
Chris Brown plaide non coupable à l'accusation d'agression
Jordan Pettitt/ Getty Images

Chris Brown plaide non coupable à l'accusation d'agression

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jon Blistein, originalement publié par Rolling Stone le 20 juin 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Chris Brown Pleads Not Guilty to Assault Charge in London avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Chris Brown a comparu au tribunal de Londres le vendredi 20 juin, où il a plaidé non coupable à une accusation de voies de fait.

Le chanteur est accusé d’avoir agressé le producteur Amadou «Abe» Diaw en le frappant avec une bouteille de tequila, puis en lui assénant des coups de pied lors d’une soirée dans un club londonien en février 2023. Au tribunal, Brown était assis dans un box en plexiglas pendant que le juge exposait les faits reprochés. Il a ensuite plaidé non coupable à une accusation de lésions corporelles graves avec intention, rapporte The New York Times.

Keep ReadingShow less
Benson Boone apparaît torse nu en laveur de voitures dans le clip de «Mr. Electric Blue»
YouTube/Benson Boone

Benson Boone apparaît torse nu en laveur de voitures dans le clip de «Mr. Electric Blue»

Benson Boone a dévoilé ce vendredi le vidéoclip de sa chanson Mr. Electric Blue. Réalisé par Matt Eastin, le clip accompagne la sortie de son deuxième album studio, American Heart, disponible via Night Street Records/Warner Records.

Dans la vidéo, Boone doit rembourser une dette de 10 millions de dollars à sa maison de disques et tente d’amasser la somme en enchaînant des petits boulots. Il promène des chiens, conduit un camion de crème glacée, vend des combinaisons usagées et lave des voitures… torse nu.

Keep ReadingShow less
Mo Chara, du groupe Kneecap, libéré sous caution
Jordan Pettitt/PA Images/Getty Images

Mo Chara, du groupe Kneecap, libéré sous caution

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jon Blistein, originalement publié par Rolling Stone le 18 juin 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Kneecap’s Mo Chara Granted Unconditional Bail at First Hearing on Terror Charge avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Mo Chara, membre du groupe Kneecap, a été libéré sans condition après sa première comparution devant un tribunal londonien, dans le cadre d’accusations liées au terrorisme. Il est soupçonné d’avoir brandi un drapeau du Hezbollah lors d’un concert.

Keep ReadingShow less