Ceci est la traduction adaptée d’un article de Charisma Madarang, originalement publié par Rolling Stone le 30 octobre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé For Canadians Living in Los Angeles, Getting to the World Series Is Already a Triumph avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Le premier souvenir de Cory Litwin des Blue Jays de Toronto remonte à 1993, l’année où les Jays ont remporté leur deuxième championnat consécutif de la Série mondiale dans une victoire dramatique contre les Phillies de Philadelphie. Un défilé de la victoire avait débuté à Queen’s Park et Litwin, alors enfant, regardait avec sa sœur, ses grands-parents et ses parents depuis un hôtel, alors que des millions de fans inondaient les rues du centre-ville et se dirigeaient vers le Skydome (aujourd’hui le Rogers Centre). Pour de nombreux Canadiens, ce moment de fierté et d’unité nationale allait résonner longtemps après la dispersion des foules.
Alors que les Jays mènent la série 3 à 2 et que les équipes se dirigent vers Toronto pour le sixième match, le championnat a pris une signification plus profonde qui va au-delà de l’équipe qui atteindra quatre victoires en premier. Les Blue Jays sont l’équipe du Canada, et il y a eu un changement national alors que les Canadiens se rassemblent avec un objectif commun. Inutile de dire que le match est à la fois un rappel de la domination croissante du Canada dans le sport et une affirmation de sa résilience.
Pour Litwin, qui vit maintenant à Los Angeles, où il est associé directeur de Range Media et cofondateur de SHWIN avec Boris Shvarts, qui s’est récemment associé à AFA de Kenan Thompson, le Canada aura toujours sa dévotion indéfectible. Ce n’est pas seulement une question de sport, dit-il à Rolling Stone. C’est quelque chose de beaucoup plus profond. C’est la fierté nationale. C’est le Canada contre le monde.
J’ai vécu à Los Angeles pendant presque une décennie, et j’aime ça. Mais quand il s’agit de sport, mon cœur est toujours avec Toronto, où j’ai grandi en regardant les matchs des Blue Jays grâce à mes grands-parents. Ma Bubby Sarah, qui était l’une des femmes les plus spéciales de ma vie, regardait chaque match et connaissait chaque détail sur chaque joueur.
Dans l’industrie musicale, je suis connu pour être un ambassadeur canadien. Rarement à la maison, mais toujours en représentation. Alors, être au match 3 lundi soir, alors qu’il s’est rendu à 18 manches, je pensais à ma grand-mère avec les doigts croisés derrière mon dos. C’était un moment sentimental et nostalgique pour moi et ma fierté a gonflé. C’est ma ville.
Les Blue Jays sont l’équipe du Canada. Ce n’est pas une ville, une province ou même une région géographique qui est derrière la franchise. C’est tout un pays. Il n’était donc pas du tout surprenant de rencontrer des fans des Blue Jays au Dodger Stadium venant de partout au Canada, Vancouver, Winnipeg et bien sûr Toronto.
Pendant trois nuits cette semaine, ce fut une mer de bleu à Chavez Ravine, comme les habitants de L.A. appellent l’emplacement du temple du baseball, là où la 5 rencontre la 10 et la 101, dans le langage des Californiens, mais en plus de partager une couleur, nous avons beaucoup plus en commun qu’il n’y paraît. J’ai porté ma casquette des Blue Jays partout, et je m’attendais à ce que les gens me taquinent, mais j’ai réalisé que les gens à L.A. viennent souvent d’ailleurs.
De la même manière, Toronto est un lieu unique de transplantations. Tout le monde vient de différents pays, mais nous nous sentons tous toujours Canadiens. Travaillant et vivant à L.A. depuis sept ans, que j’adore, le Canada fera toujours partie de mon sang, de mon âme, et de chaque Canadien que j’ai connu en grandissant, que leurs parents et grands-parents viennent de pays européens, africains ou caribéens, ils ressentaient tous une telle fierté canadienne. Le Canada sera toujours dans mon cœur.
Ce n’est pas seulement une question de sport. C’est un point de fierté nationale beaucoup plus profond. C’est notre pays contre le monde. C’est nous qui avons quelque chose à prouver. C’est une histoire de réussite, comme The Weeknd, Bieber, Drake, Shawn Mendes, PartyNextDoor, Alanis Morissette et Avril Lavigne, des Canadiens qui ont percé chez notre grand voisin du Sud. Les Raptors de Toronto connaissent cette sensation. Ils ont triomphé contre les Golden State Warriors lors de la finale de la NBA en 2019, mais cet affrontement Californie-Canada n’était pas tant une question de victoire que de participation à la compétition. Maintenant, nous battons les puissants Dodgers, et arriver ici est un triomphe en soi.
La Série mondiale est un miroir des enjeux auxquels nous avons récemment fait face en tant qu’Américains et Canadiens, de la politique aux conflits dans le rap. En même temps, la relation canado-américaine a été un exemple inspirant et positif pour le reste du monde.
C’est un tel moment pour nous, et je suis tellement heureux de le partager avec les nombreux Canadiens vivant à L.A., mon fils canado-américain Noah, et tous mes amis et ma famille à la maison. Ma ville, mon pays, mes grands-parents décédés, tout Toronto, je sais combien cela signifie pour eux.
















Nouveau, local et notable: Robert Robert, Ouri et Claude Bégin
Robert Robert- BOOST
Le talentueux artiste montréalais Robert Robert dévoile aujourd’hui BOOST, son très attendu nouvel album. Après avoir passé les dernières années à collaborer avec d’autres artistes (Les Louanges, Hubert Lenoir), le musicien revient avec un album plus dansant, mais aussi plus introspectif, influencé par des conversations avec son frère sur le flot de la vie, une entrée dans la trentaine, les exigences d’être papa…
Pour célébrer la sortie de l’album, Robert Robert prendra d’assaut le Club Soda et le Grizzly Fuzz pour des performances de deux heures, en février prochain.
Die-On x Tel Kel- La belle époque (avec Rymz)
Die-On et Tel Kel présentent La Belle Époque, un nouveau titre en collaboration avec Rymz qui précède la sortie de leur EP Rencontre au sommet, prévue pour le 21 novembre.
Un track à la fois mélancolique et percutant, qui évoque les souvenirs d’adolescence et les illusions de jeunesse sur fond de fraternité et de désillusion. Les trois rappeurs vétérans y revisitent leurs débuts et les contradictions d’un âge révolu sans nostalgie facile.
Ouri- Blush
La productrice et multi-instrumentiste montréalaise Ouri lance aujourd’hui Daisy Cutter, un nouvel album où elle explore les tensions entre désir, discipline et liberté. Réalisé, mixé et mastérisé par Ouri elle-même, l’opus réunit plusieurs collaborateurs, dont Charlotte Day Wilson, Oli XL et Sea Oleena dans une série de créations enregistrées hors studio. En parallèle, elle dévoile le clip de Blush, tourné à Paris et signé par Maiko Rodrig, en plus d’amorcer une tournée qui passera par Montréal, Toronto, Londres, Berlin et Paris.
Tiga- Ecstasy Surrounds Me
Le producteur et DJ montréalais Tiga annonce la sortie de HOTLIFE, son premier album en plus de dix ans, attendu pour le 17 avril sous les étiquettes Turbo Recordings et Secret City Records. Il dévoile aujourd’hui un avant-goût avec Ecstasy Surrounds Me, une pièce électro-pop aux accents introspectifs, conçue en collaboration avec Matthew Dear et le duo Jump Source.
Le morceau, longtemps réclamé par ses fans après qu’il en ait partagé un extrait sur Instagram, mêle lyrisme personnel et sensualité rétro inspirée des années 80.
Claude Bégin- J’aime comment tu bouges
Claude Bégin présente J’aime comment tu bouges, une chanson née d’un moment d’improvisation sur sa terrasse, où les bruits de la ville se mêlent à un beat brut et vibrant. Inspiré par sa fiancée Lysandre, le morceau célèbre la dualité de l’amour, entre lumière et obscurité, douceur et intensité, à travers une écriture franche et imagée. Figure incontournable de la scène musicale québécoise, Bégin s’est imposé autant comme rappeur qu’auteur-compositeur et réalisateur, notamment au sein d’Alaclair Ensemble. Il prépare en ce moment son prochain album solo.