Fraîchement descendue de scène après un tout premier Osheaga réussi, la rappeuse BK The Rula raconte avoir vécu «l’effet Montréal» de plein fouet.
«Le public montréalais m’a donné une énergie que je ne peux trouver nulle part ailleurs. J’ai vu beaucoup de gens crier mes paroles et j’ai même l’impression d’avoir gagné de nouveaux fans dans la foule», confie l’artiste originaire d’Atlanta, encore portée par l’accueil chaleureux réservé à ses morceaux.
Alors qu’Osheaga battait son plein, le festival Lollapalooza se déroulait au même moment du côté de Chicago. Cette année, BK The Rula n’a pas pu s’y rendre, ce qui rend sa parenthèse montréalaise d’autant plus spéciale.
D’autant plus qu’elle ne vient pas les mains vides: son nouvel album, Lucy, sorti le 27 juin, a déjà été salué par ses fans.
«Les gens disent que Lucy est mon meilleur projet à ce jour et je dois dire que je suis plutôt d’accord», sourit-elle. Plus qu’une simple collection de morceaux, l’album reflète en effet une période de profonde transition personnelle et artistique.
«Lucy, ce n’est pas juste un nom ou un personnage. C’est l’expression des émotions que je ressens en ce moment, et de tout ce que j’ai traversé avant de créer cet album», précise BK.
Parmi les titres dont elle est la plus fière figure Euphoria, enregistré avec Joey Bada$ et KayCyy Pluto, dont le processus de création lui a permis de repousser ses limites.
«C’était très inclusif et différent de tout ce que j’ai pu faire. À nous trois, nous avons réussi à créer une belle alchimie, sur ce titre. C’était fou», se souvient-elle.
Cette ouverture à la collaboration l’a aussi amenée à accompagner l’artiste britannique PinkPantheress lors de sa tournée Capable of Love, en 2024. Aujourd’hui encore, BK voit cette expérience comme un clin d’œil du destin.
«Je jouais déjà en boucle sa chanson I Must Apologize avant même sa sortie! Je passais l’extrait en boucle pendant presque un an», raconte-t-elle, amusée. «Partir en tournée avec PinkPantheress a été un moment complètement dingue pour moi, mais aussi très inspirant.»
Quant à l’avenir, la rappeuse ne se fixe aucune limite.
«Je crois que je veux explorer davantage le rock, parce que c’est ce vers quoi je tends naturellement. Mais en ce moment, mon cœur me dit de chanter plus», révèle celle qui, d’un mariage sonore à l’autre, cherche continuellement à se surpasser.